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Reuters – Enquête sur les manifestations au Kenya : des jeunes abattus d’une balle dans la tête et des causes de décès falsifiées par la police

today2025-01-07 2

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How Kenya police hid killings of anti-government protesters

Charles Owino, un jeune homme de 19 ans, a perdu la vie lors d’une journée de manifestations antigouvernementales en juillet, dans la banlieue de Nairobi. Selon un rapport d’autopsie consulté par Reuters, il a été tué par une balle à la tête. Pourtant, les registres de la morgue, cités par son frère, indiquent que sa mort a été classée comme un accident de la route, une incohérence qui illustre un problème systémique au sein des forces de police kenyanes.

Dans une affaire similaire, la police a enregistré la mort de Shaquille Obienge, âgé de 21 ans, comme un accident de la route. Cependant, le rapport d’autopsie officiel révèle qu’il a été abattu d’une balle dans le cou le même jour, dans la même zone de Kitengela. Ces deux cas, parmi d’autres, soulèvent des questions sur la manipulation des registres de décès par les autorités kenyanes.

Selon des officiers de police interrogés sous couvert d’anonymat, il n’est pas rare que la police kenyanne requalifie les décès provoqués par ses agents comme des « accidents », des « lynchages » ou des « noyades », dans le but de dissimuler les bavures. Ces affirmations trouvent un écho dans les récits des familles et les rapports d’autopsie examinés par Reuters, bien que l’agence n’ait pas pu vérifier de manière indépendante ces allégations.

La famille de Kepher Odiwuor Ouma, 24 ans, rapporte que la police a attribué sa mort à un « lynchage ». Pourtant, des témoins affirment l’avoir vu arrêté par des policiers lors d’une manifestation le 3 juillet, avant d’être battu jusqu’à perdre connaissance. De même, Denzel Omondi, un autre manifestant, a été retrouvé mort neuf jours après sa disparition, son corps flottant dans une mare d’eau. L’autopsie conclut à une noyade, mais les circonstances entourant sa mort demeurent floues.

Ces événements se sont déroulés dans le contexte de manifestations nationales contre la hausse des taxes et la corruption politique, qui ont éclaté fin juin. La réponse des forces de l’ordre, décrite comme violente par les groupes de défense des droits humains, aurait causé la mort de 42 personnes, selon le vice-président Kithure Kindiki.

Les autorités kenyanes, y compris le président William Ruto et son ministère de l’Intérieur, n’ont pas répondu aux sollicitations de Reuters concernant ces cas spécifiques. Alors que les familles des victimes réclament justice, ces morts tragiques mettent en lumière un climat de répression et un système opaque qui semble protéger les responsables au détriment des citoyens.

https://www.reuters.com/world/africa/how-kenya-police-cover-up-killings-anti-government-protesters-2025-01-06

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