Jean-Pierre Bailly | Comment des conseillers-présidents corrompus peuvent-ils confier la Présidence du CPT à Leslie Voltaire ?

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Comment des présidents corrompus peuvent-ils confier la Présidence à Leslie Voltaire ?

Depuis 24 heures, un document circule sur les réseaux sociaux sous le nom de « résolution », proposant de confier la Présidence de la transition à Leslie Voltaire, sans tenir compte de l’accord du 3 avril ni du décret du 12 avril ayant institué le CPT. Les conseillers Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean et Laurent Saint-Cyr, qui devraient s’entendre avec le Président Edgard Leblanc Fils pour écarter les trois principaux acteurs impliqués dans l’affaire des 100 000 000 de gourdes à la BNC, confirmée par l’ULCC, s’associent plutôt, contre toute attente, aux individus corrompus pour s’emparer du pouvoir de la transition.

Il convient de noter qu’en signant avec les trois avides de pouvoir pour s’exclure du CPT, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire reconnaissent officiellement leur participation aux actes de corruption soulignés tant par l’ancien Président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, que par le rapport de l’ULCC. Louis Gérald Gilles, en particulier, a négocié la durée de la Présidence à laquelle il avait droit pour continuer à profiter des fruits de la corruption, sous la protection de Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean et Laurent Saint-Cyr. Ces derniers se trouvent désormais liés à cette association de malfaiteurs dirigée par Gilles et Vertilaire.

L’accusé Smith Augustin se distingue par sa lucidité en refusant de signer la résolution. Ce refus constitue un rejet des accusations de corruption qui le concernent. Néanmoins, il lui sera difficile de prouver son innocence dans l’affaire des 100 000 000 de gourdes et de la carte de crédit à la BNC obtenue dans des conditions irrégulières.

La résolution en question est une insulte à l’intelligence haïtienne. Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean et Laurent Saint-Cyr deviennent irritants et même dangereux en s’associant à cette répugnante coalition de malfaiteurs. Cependant, il n’est guère surprenant de constater l’acharnement de cet ancien lavalassien à la réputation entachée. Un rapport de l’ULCC et une ordonnance du doyen du tribunal civil de Port-au-Prince avaient déjà cité son nom dans des malversations commises dans les années 2000. C’est un individu qui devrait purger de lourdes peines pour les injustices sociales qu’il a infligées au peuple haïtien. La nation doit se soulever rapidement, notamment les parties prenantes du consensus du 3 avril, car la transition est en péril.

Avec l’ambition démesurée des trois nouveaux associés à la corruption, le risque est élevé que la situation sécuritaire du pays s’aggrave sans espoir de résolution et que la corruption entrave toute possibilité d’organiser des élections sans crise.

Il est hors de question de livrer la Présidence de la transition aux complices de la corruption ! Il est inacceptable que la signature des conseillers présidentiels corrompus, qui doivent être poursuivis par la justice, figure dans une quelconque décision d’État impactant l’avenir de tout le peuple haïtien !

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