Fermeture de la Chambre de commerce américaine : Le Nicaragua coupe les liens avec l’AMCHAM et plus d’une centaine d’ONG

Mexico City (AP) — Le gouvernement nicaraguayen a une fois de plus intensifié sa répression contre les organisations non gouvernementales (ONG), annonçant jeudi la fermeture de 151 autres associations, parmi lesquelles figurent certaines des plus importantes organisations commerciales du pays, y compris la Chambre de commerce américaine (AMCHAM). Cette décision intervient quelques jours seulement après que le gouvernement a ordonné la fermeture d’environ 1 500 ONG, dont beaucoup étaient de nature religieuse.

Cette vague de fermetures a également touché l’organisation faîtière des chambres de commerce des pays européens présents au Nicaragua, signalant une attaque systématique contre les institutions qui maintiennent des liens économiques internationaux avec le pays.

La Chambre de commerce américaine, connue localement sous le nom d’AMCHAM, avait opéré au Nicaragua pendant 47 ans, jouant un rôle crucial dans la promotion des investissements et des échanges bilatéraux avec les États-Unis, le partenaire commercial le plus important du Nicaragua. Bien que l’Associated Press ait tenté de contacter l’organisation pour obtenir des commentaires, aucune réponse n’a encore été reçue.

Les relations entre les États-Unis et le Nicaragua sont tendues depuis plusieurs années, en particulier depuis la violente répression des manifestations de masse en 2018 par le président Daniel Ortega. Cependant, les échanges commerciaux avaient jusque-là continué malgré ces tensions politiques.

Outre l’AMCHAM, le décret de fermeture a également visé d’autres groupes influents tels que l’Union nationale des agriculteurs et éleveurs, ainsi que les chambres de commerce de divers autres pays, y compris le Mexique, le Panama et l’Uruguay.

Depuis le soulèvement de 2018, Ortega s’en prend systématiquement aux ONG, accusant celles qui reçoivent des fonds étrangers d’être impliquées dans une tentative de le renverser. À ce jour, son gouvernement a fermé plus de 5 000 organisations, marquant une attaque sans précédent contre la société civile au Nicaragua.

Cette stratégie de répression soulève des questions sur l’avenir des relations économiques internationales du Nicaragua et sur la viabilité des échanges commerciaux dans un climat où la liberté d’association est de plus en plus menacée.

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