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Les 100 jours de Donald Trump : la croisade idéologique du président républicain

today2025-05-26 2

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Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump multiplie les attaques contre les intellectuels, la science et le monde universitaire. Entre coupes budgétaires ciblées, pressions idéologiques et exils forcés, enseignants et chercheurs s’inquiètent d’un climat de plus en plus pesant.

Depuis Buffalo, dans l’État de New York, Antoine Yoshinaka, professeur de Science politique, observe la situation avec inquiétude : « Je ne me sens pas personnellement menacé dans mon université, mais ailleurs, c’est une autre histoire. » Il évoque des collègues dont les financements fédéraux ont été brutalement interrompus, sans avertissement. « La direction nous a même demandé de retirer des mots comme “genre” ou “race” de nos projets de recherche. Ces termes sont devenus des cibles idéologiques. »

Exil universitaire

Face à cette pression croissante, certains chercheurs choisissent de quitter les États-Unis. Marine de la Moissonnière, notre envoyée spéciale au Canada, a rencontré à Toronto une chercheuse américaine qui a préféré s’exiler avec sa famille. « J’ai honte d’être partie, mais je ne voulais pas que mes enfants grandissent dans un climat de fascisme », confie-t-elle. Elle redoute une répression accrue : « Si des agents de l’immigration venaient arrêter un étudiant sur le campus, je ne sais pas comment je réagirais. »

Résistance discrète, mais déterminée

Le monde de la recherche tente de résister, à sa manière. Colette Délawéla, présidente du collectif Stand Up for Science, rapporte qu’en mars 2025, près de 2 000 scientifiques ont lancé un appel pour dénoncer les attaques contre la liberté académique. « Je sais que certains collègues modifient discrètement leur vocabulaire en cours. Mais moi, je refuse de céder. Je ne changerai pas ma manière d’enseigner. »

Une démocratie fragilisée

Contrairement à son premier mandat, le retour au pouvoir de Donald Trump ne suscite pas les mêmes vagues de protestation. « Il y a une certaine fatigue », admet Antoine Yoshinaka. Moins de manifestations, moins de mobilisation. Pour lui, la démocratie américaine existe encore, mais elle est affaiblie. « Elle tient encore grâce à quelques contre-pouvoirs – les médias, la justice – mais ces remparts sont de plus en plus attaqués. »

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