Les membres des gangs seront éliminés s’ils refusent de déposer les armes, avertit Pierre Espérance

Dans une déclaration ferme et sans équivoque, Pierre Espérance, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a affirmé que les membres des gangs qui résistent aux forces de l’ordre en Haïti seront éliminés. « Ceux qui refusent de déposer les armes et continuent de semer la terreur dans la population doivent payer pour leurs actes », a-t-il martelé.

Cette déclaration survient dans un contexte de violence accrue en Haïti, où les forces de sécurité intensifient leurs opérations contre les groupes armés qui contrôlent plusieurs quartiers du pays. Le mardi 27 août 2024, une opération conjointe menée par la Police Nationale d’Haïti (PNH), les Forces Armées d’Haïti (FADH) et la Mission Multinationale de Sécurité (MMAS) a conduit à la mort de 18 présumés bandits. Cette action témoigne de la détermination des autorités à éradiquer les gangs qui sévissent sur le territoire haïtien.

Pierre Espérance critique la démarche du gouvernement haïtien

Par ailleurs, Pierre Espérance a exprimé des réserves quant à la démarche du gouvernement de Garry Conille, qui a récemment sollicité des États-Unis et du Canada les dossiers concernant les Haïtiens sanctionnés, y compris d’anciens hauts responsables de l’État haïtien. Selon lui, cette initiative a peu de chances d’aboutir favorablement. « Le gouvernement américain ne donnera pas suite à cette demande », a-t-il prédit, soulignant ainsi le manque de confiance en l’efficacité de cette démarche.

Les propos de Pierre Espérance reflètent une frustration croissante vis-à-vis des actions du gouvernement en place, accusé de ne pas en faire assez pour lutter contre la corruption et les violences qui gangrènent le pays. Ses critiques s’inscrivent dans une série de prises de position de plus en plus audacieuses de la part des défenseurs des droits humains et de la société civile, qui exigent des actions plus concrètes pour restaurer la sécurité et l’état de droit en Haïti.

Cette prise de position intervient alors que le gouvernement de Garry Conille est sous pression pour répondre aux défis sécuritaires et économiques du pays, avec une population de plus en plus exaspérée par l’insécurité et l’impunité qui règnent.

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