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RADIO DROMAGE
Les prisons haïtiennes, véritables poudrières de surpopulation et de négligence, sont le théâtre d’une tragédie humaine ignorée. Entre juillet et septembre de cette année, plus de cinquante détenus ont péri, victimes d’un système carcéral décrit par les Nations Unies comme « inhumain et dégradant ». Ce bilan macabre dresse un constat accablant sur l’effondrement de l’État de droit en Haïti, ravagé par une crise multidimensionnelle.
La majorité des décès sont imputables à un manque criant de soins médicaux, de cellules insalubres, de nourriture insuffisante et d’un accès limité à l’eau potable. William O’Neill, Expert désigné des Nations Unies sur les droits de l’homme en Haïti, dresse un tableau glaçant après avoir visité plusieurs établissements. « Les conditions sont carrément subhumaines. Inimaginablement surpeuplées et étouffantes », témoigne-t-il. Les détenus sont confinés la majeure partie de la journée, privés d’air, de lumière et d’accès aux sanitaires.
« Cinquante-deux personnes sont mortes en détention au cours des trois derniers mois (…) de beaucoup de maladies qui ne devraient pas les tuer », a-t-il précisé, soulignant que les détenus étaient « tellement affaiblis par les conditions et le manque d’une nutrition adéquate » que des maladies bénignes deviennent mortelles.
À la fin du mois de septembre, plus de 7 200 personnes, hommes, femmes et enfants, étaient entassées dans des prisons conçues pour un nombre bien inférieur. Cette surpopulation chronique, principal moteur de la crise humanitaire derrière les barreaux, est directement liée à la pratique massive de la détention préventive. Un chiffre qui résume à lui seul le dysfonctionnement du système judiciaire : 82% des détenus n’ont pas encore été jugés.
Ces personnes, présumées innocentes, croupissent en cellule pendant des mois, voire des années, dans l’attente d’un procès qui ne vient jamais. Cette paralysie de la justice est largement attribuée à l’insécurité gangréneuse et à l’instabilité politique qui frappent le pays.
L’ONU dénonce également des violations flagrantes des normes internationales, comme la détention d’enfants aux côtés d’adultes. Pire, un budget est pourtant alloué pour l’alimentation des prisonniers, mais il est souvent détourné par la corruption. « Cet argent est détourné de manière corrompue ailleurs », confirme le rapport, privant les détenus de la seule nourriture qui pourrait leur permettre de survivre.
Cette crise carcérale s’inscrit dans un contexte sécuritaire apocalyptique. En mars 2024, la vulnérabilité du système pénitentiaire avait été mise en lumière par des attaques de gangs contre les deux principales prisons de la capitale. Ces assauts avaient permis l’évasion de plus de 4 600 détenus, dont de redoutables membres de gangs, contribuant à renforcer l’emprise de ces groupes criminels sur le pays.
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Écrit par: Viewcom04
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