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Haïti : le Premier ministre a officiellement pris ses fonctions

today2024-06-05 7

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La transition politique avance peu à peu en Haïti : le Premier ministre a officiellement pris ses fonctions ce lundi 3 juin 2024, lors d’une brève cérémonie officielle.

Désigné la semaine dernière par le Conseil présidentiel de transition, Garry Conille peut désormais initier le processus de formation de son gouvernement, explique la correspondante de RFI Marie-Andrée Bellange. Ancien fonctionnaire des Nations unies, Garry Conille est arrivé le samedi 1er juin 2024 à Port-au-Prince. Il a visité dans la foulée le centre-ville de la capitale, et s’est rendu dans un camp de déplacés victimes de la violence armée. « Je ne me fais pas d’illusions. Il y aura des difficultés », a déclaré le nouveau Premier ministre : « Il y aura des moments où on ne sera pas d’accord sur certains points. Les dispositions et l’état d’esprit que j’ai vus au sein du Conseil sont très encourageants. Mettons-nous au travail, je suis confiant que nous délivrerons ce que nous avons promis. » D’ici le déploiement de la force multinationale qui doit être dirigée par le Kenya, les Haïtiens attendent des mesures pour rétablir la sécurité et l’ordre politique dans le pays.

Déjà, il va falloir former un gouvernement, les négociations sont en cours : les réunions se multiplient, explique Gotson Pierre, le directeur de l’agence Alterpresse. « Garry Conille avait d’entrée de jeu parlé d’un gouvernement non partisan, qui devrait encourager la participation des femmes, des jeunes et de la diaspora, mais aussi », souligne-t-il, « excluant des personnalités inculpées ou sous sanction internationale pour blanchiment d’argent ou soutien aux gangs armés qui terrorisent le pays : l’opinion a pour le moins Garry Conille à l’œil sur ce point. »

Gotson Pierre revient aussi sur ces policiers impliqués dans des actes de vandalisme, il y a quelques jours, à Delmas : information donnée par l’Inspection générale de la police, qui promet de « réprimer cet acte criminel avec la plus grande vigueur », d’autant plus qu’il a été commis par des policiers en complicité avec des repris de justice. Selon une note de l’Office Nationale d’Assurance-vieillesse, ils voulaient s’emparer d’un terrain réserver à un projet social.

Enfin, la saison des cyclones qui s’annonce devrait être particulièrement difficile. Onze des tempêtes tropicales prévues pourraient se transformer en ouragans, dont cinq majeurs, alors que la vulnérabilité environnementale d’Haïti s’est accrue. Les Haïtiens sont appelés à la plus grande vigilance.

Coup de barre à droite pour Joe Biden  

En campagne pour le présidentielle américaine, Joe Biden doit signer ce mardi (4 juin 2024) un décret qui permettrait de limiter le passage de migrants depuis le Mexique. Plusieurs maires des communes frontalières du Mexique sont attendus à Washington pour assister à la signature du décret. Mais la Maison Blanche annonce déjà que Joe Biden fermera temporairement la frontière États-Unis / Mexique aux migrants clandestins demandant l’asile si le nombre de passages illégaux augmente. 

Le texte devrait aussi empêcher les migrants entrés illégalement de demander l’asile lorsque leur nombre dépasse 2 500 par jour.

La question migratoire est un des gros thèmes de la présidentielle de novembre, dans laquelle Joe Biden fait face à Donald Trump. Et cette nouvelle politique d’immigration, une des plus restrictives jamais adoptée par un président démocrate, le rapprocherait des positions de son prédécesseur – jugées à l’époque xénophobes par les démocrates.

L’équipe de campagne de Donald Trump voit ces nouvelles mesures comme une tentative désespérée pour séduire l’électorat le plus conservateur. Elles devraient, en tous cas, susciter la colère de l’aile gauche démocrate. Et être contestées devant les tribunaux.

En Colombie, les défenseurs des droits humains toujours menacés et tués

La Colombie est, cette année, encore en tête de la liste des pays les plus dangereux au monde pour les défenseurs des droits humains : selon un récent rapport de l’ONG Frontline Defenders, près de la moitié des 300 meurtres de défenseurs des droits enregistrés dans le monde en 2023 ont eu lieu en Colombie.

Mais c’est toute l’Amérique latine qui est concernée, et les protecteurs des communautés indigènes et ceux de l’environnement sont de loin les plus vulnérables.

Aabla Jounaïdi, du service international de RFI, a joint Julia Lima est coordinatrice régionale de cette ONG, Frontline Defenders, qui explique que le conflit armé interne est la première cause des atteintes aux défenseurs des droits humains.

« Les indigènes, les afro-descendants et les dirigeants des communautés paysannes sont les principales victimes d’un conflit complexe et violent opposant l’État, des paramilitaires et des acteurs privés », souligne Julia Lima : « C’est le cas en particulier dans les zones rurales. Les groupes violents veulent y détruire ou supplanter les dirigeants indigènes. » Et ils s’en prennent à tous ceux qui leur résistent.

Frontline Defenders dénonce l’attentisme voire la complicité des gouvernants. Et explique que le processus entamé par le gouvernement de Gustavo Petro de médiation avec les groupes armés est entravé.

Derrière les atteintes dont les défenseurs des droits de l’homme sont victimes, il y a aussi très souvent la résistance aux activités extractives, en Colombie, mais aussi dans d’autres pays de la région. « Des groupes armés illégaux ou des sociétés de sécurité privées menacent et attaquent ces défenseurs des droits pour le compte de grandes sociétés », et insiste Julia Lima, « cela ne pourrait pas se passer sans la permissivité de l’État colombien. » 

À lire aussiLa Colombie, pays le plus dangereux pour les défenseurs des droits humains

 

La difficile lutte pour les droits des femmes en Équateur 

En Équateur, de nouvelles vagues de violence ravagent le pays. Les victimes se multiplient, et les femmes ne font pas l’exception, au contraire. Marine Lebègue a rencontré une jeune Équatorienne, Constanza Jauregui Tama, engagée dans la défense du droit des femmes. « Sept femmes sur 10 ont déjà subi des violences en Équateur », explique-t-elle, « c’est le deuxième pays d’Amérique du Sud avec le plus haut taux de grossesse des mineures, et on sait que c’est le résultat de viols. En Équateur, il y a un féminicide toutes les 18 heures, mais ce ne sont que les chiffres officiels, la réalité est encore plus alarmante. » Elle-même victime de violences sexuelles à 14 ans, Constanza se revendique depuis cette époque féministe. Et se bat pour placer ce sujet au cœur du débat, un féminisme « qui s’impose aux femmes latino-américaines ». À 18 ans, elle a fondé son réseau de soutien aux femmes victimes de violences, Las hijas de Pandora, les filles de Pandore : « Nous avons créé un réseau de plus de 20 avocates et 15 psychologues. L’objectif, c’est que ça reste le moins cher possible et le plus accessible. »

Un engagement féministe qui se heurte aux préjugés d’une société équatorienne encore très machiste.

Le journal de la 1ère

Depuis le début de l’année 2024, l’économie martiniquaise tournerait au ralenti.

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Écrit par: Viewcom04

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