Mais où étaient ces policiers qui ont laissé un président mourir dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 ? Ont-ils connaissance de l’identité des assassins de Jovenel Moïse ?
Le journal haïtien citoyen et indépendant Rezo Nòdwès condamne fermement le comportement des policiers qui accusent les journalistes haïtiens d’être des « complices de gangs ».
Le retour du Premier ministre Garry Conille d’un voyage d’une semaine aux Etats-Unis, un déplacement très attendu pour ses retombées économiques potentielles, a été entaché par des actes de brutalité policière à l’aéroport international. Samedi dernier, les forces de l’ordre, en nombre considérable, ont violemment réprimé au moins un journaliste présent pour couvrir l’événement, allant jusqu’à le qualifier de « complice de gangs ». Cette accusation infondée et manifestement arrogante est d’autant plus choquante que ces mêmes policiers dans un très récent passé, n’ont pas réussi à sécuriser l’aéroport, qui a été fermé pendant plusieurs semaines en raison de violences perpétrées par des gangs armés.
Le Premier ministre Garry Conille doit impérativement condamner fermement cette attitude inacceptable. Les journalistes, par respect pour leur profession, devraient envisager de cesser de couvrir toute activité de la Police Nationale d’Haïti et du Premier Ministre jusqu’à ce que des excuses publiques soient présentées pour de telles déclarations. Diktati se tipa tipa li kòmanse! Il est ironique et hypocrite que la police, souvent elle-même accusée de collusion avec les gangs, se permette de porter des accusations aussi graves à l’encontre des journalistes.
Des incidents antérieurs ont montré des policiers en pleine convivialité avec des personnes recherchées, malgré la présence d’avis de recherche actifs. Accuser des journalistes d’e complicité avec les gangs est donc non seulement incongru mais pernicieux. Les policiers qui ont tenu ces propos doivent être identifiés et sévèrement sanctionnés, car il est inacceptable qu’ils se livrent à de tels abus. Leur absence remarquée lors des agressions de gangs contraste avec leur zèle à réprimer les manifestants pacifiques.
Monsieur le Premier ministre, nous attendons des excuses publiques. La crédibilité de votre gouvernement est en jeu, tout comme la relation de confiance avec la presse et le public. Pourquoi s’acharner à détruire l’outil qui simplement révèle la fièvre, sans en être la cause ?
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