Après 30 ans de présence dans le pays, Médecins sans frontières (MSF) ne cache pas que c’est une tragédie pour les habitants soignés dans la capitale et notamment les enfants. L’ONG estime qu’elle n’a plus le choix à cause de la violence des gangs, mais aussi celle des forces de l’ordre.
Dans la nuit du lundi 18 novembre au mardi 19 novembre 2024, de violents affrontements ont opposé des gangs à un groupe de policiers et d’habitants en plusieurs points de la capitale. Bilan : au moins 28 morts, identifiés comme des membres de la coalition « Vivre ensemble » dont les corps ont parfois été brûlés et laissés dans la rue. « Port-au-Prince s’est réveillée dans l’angoisse, les rues désertes et les quartiers bouclés » rapporte notre correspondant Peterson Luxama. Selon un porte-parole adjoint de la police nationale, les événements ont débuté vers deux heures du matin lorsque la police a intercepté un camion et un minibus qui montaient en direction de Pétion-Ville avec, à leur bord, des membres de groupes armés. Au moins dix d’entre eux ont été abattus, poursuit notre correspondant. Les forces de l’ordre ont récupéré des armes automatiques, des centaines de munitions et un drone. Depuis, des opérations de ratissage sont en cours et tous les axes routiers sont complètement bloqués. Dans la vallée de Bourdon, un agent de sécurité interrogé par Ayibopost raconte qu’après un assaut d’hommes armés, ces derniers ont été pris en chasse par la police et la population. Parmi les victimes, un enfant, « non armé », « envoyé en mission (…) selon ses dires ». D’après deux témoins interviewés, l’épilogue est tragique : « la foule tue l’enfant et met le feu à son cadavre », relate Ayibopost.
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En Bolivie, l’enfer des enfants cireurs de chaussures
Ce 20 novembre 2024, c’est la Journée mondiale de l’enfance. Encore trop souvent, des mineurs sont contraints de travailler au lieu d’aller à l’école. En Bolivie, les jeunes peuvent être employés dès l’âge de 14 ans, mais l’État peine à vraiment les protéger. Beaucoup des cireurs de chaussures de la capitale La Paz exercent bien avant cet âge pour tenter d’aider leur famille. Ils sont stigmatisés, et jugés souvent sans avenir par les passants. Le visage couvert d’un passe-montagne, Ronald explique que c’est pour ne pas être reconnu. « Ce n’est pas que nous sommes mauvais, mais pour beaucoup ce n’est pas un travail digne », confie ce jeune-homme au micro de notre correspondante Camille Bouju.
Dernière étape de la visite d’Emmanuel Macron en Amérique latine. Le Président français rencontre le président chilien Gabriel Boric, après ses escales en Argentine et au Brésil pour le sommet du G20. L’occasion de rappeler l’attachement commun au multilatéralisme, menacé avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. L’occasion aussi, espère la France, de relancer les relations avec l’Amérique latine. « La France est en train de perdre des places au profit de la Chine ou l’Allemagne (…) et il faudrait qu’elle propose des coopérations de longue durée, pas seulement de circonstances, car on a besoin de lithium [dont le Chili est le premier producteur mondial, ndlr] », souligne Sébastien Velut, professeur de géographie à l’institut des hautes études de l’Amérique latine.
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Los Angeles veut protéger ses immigrés
Aux États-Unis, le compte-à-rebours a commencé avant la prise de poste de l’administration de Donald Trump, les villes démocrates se préparent.Au lendemain de la confirmation par Donald Trump « qu’il utiliserait l’armée pour aider à expulser les immigrants sans papiers », les dirigeants de la ville de Los Angeles adoptent une ordonnance dite de « sanctuaire » interdisant que les ressources de la ville soient utilisées pour mener à bien des contrôles fédéraux en matière d’immigration, rapporte le New-York Times. Cette loi n’empêchera pas le gouvernement fédéral de procéder à des expulsions massives à Los Angeles car « la ville doit se conformer à un mandat valide émis par un juge fédéral ou d’État » mais, selon le Los Angeles Times, l’enjeu est surtout « de signaler que la mairie soutient sa large population immigrée (…) environ 4,3 millions de personnes, dont 800 000 sont sans papiers » précise le quotidien local.
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Journal de la 1ʳᵉ : Paulo Albin, une grande voix de la musique martiniquaise, s’est éteint
Paulo Albin, c’est 50 ans de carrière et plusieurs tubes passés à la postérité. Retour sur sa carrière avec Audrey Govindin de Martinique la 1ère.
En Guadeloupe, plus 6 % de voyageurs à l’aéroport Paul caraïbes au mois d’octobre. 128 340 passagers de plus que sur la même période. La raison : l’arrivée de nouvelles compagnies, mais avec des disparités selon les destinations, explique notre confrère Frank Aristide.
► Morceau musical : Where the wild things are, du canadien Patrick Watson.