Le Parlement sud-coréen a voté la destitution du président Yoon Suk Yeol ce samedi 14 décembre, plongeant le pays dans une crise politique majeure. Le chef de l’État, âgé de 63 ans, a été suspendu de ses fonctions après sa tentative d’imposer la loi martiale et de museler le Parlement le 3 décembre. La motion a été adoptée par 204 voix sur 300, dépassant les 200 nécessaires, grâce au soutien de certains membres de son propre parti.
Cette destitution marque un tournant dans l’histoire politique sud-coréenne. Yoon Suk Yeol devient le troisième président destitué par le Parlement, après Park Geun-hye en 2017 et Roh Moo-hyun en 2004. Désormais, la Cour constitutionnelle a six mois pour valider ou rejeter cette décision. Si elle est confirmée, une élection présidentielle devra se tenir sous 60 jours.
Les manifestations reflètent les tensions qui secouent le pays. Des centaines de milliers de Sud-Coréens ont célébré la destitution dans une ambiance festive, tandis que les partisans de M. Yoon exprimaient leur frustration dans le centre de Séoul. Le président déchu, visé par une enquête pour « rébellion », a annoncé son retrait temporaire de la vie publique.
L’Union européenne et les États-Unis ont salué le processus démocratique, tandis que le Premier ministre Han Duck-soo assure l’intérim dans l’attente d’une résolution définitive de la crise.
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