Donald Trump, président élu des États-Unis, a vivement critiqué la décision du président sortant Joe Biden d’accorder une « grace présidentielle » à son fils, Hunter Biden, condamné pour des délits liés à l’évasion fiscale et à la possession illégale d’armes. Cette mesure, annoncée dans les derniers jours du mandat de Biden, a immédiatement déclenché une polémique politique, accentuant les tensions entre les camps républicain et démocrate.
Trump, s’exprimant sur sa plateforme Truth Social, a qualifié cette décision d’« abus » et a insinué que Biden devrait également se pencher sur la situation des personnes emprisonnées pour leur implication dans l’assaut du 6 janvier contre le Capitole. Ce commentaire reflète une stratégie récurrente de Trump, consistant à juxtaposer les actions judiciaires à l’encontre de ses partisans avec ce qu’il perçoit comme des faveurs injustifiées offertes aux proches de ses adversaires.
De son côté, Joe Biden a justifié son geste en dénonçant ce qu’il considère être une instrumentalisation politique du système judiciaire. Dans un communiqué, il a affirmé que les poursuites engagées contre son fils relevaient davantage d’une volonté de le déstabiliser politiquement que d’un véritable souci de justice. Biden, tout en reconnaissant les fautes de Hunter, a souligné que ce dernier avait été ciblé en raison de leur lien familial, un traitement qu’il a qualifié de « biaisé » et d’« erreur judiciaire ». Il a également rappelé qu’il avait, jusqu’à présent, scrupuleusement respecté son engagement de ne pas interférer dans les affaires judiciaires impliquant ses proches.
Hunter Biden, dans une déclaration publique, a exprimé sa reconnaissance pour la clémence reçue et s’est engagé à consacrer sa vie à aider les personnes luttant contre des problèmes similaires à ceux qu’il a connus, notamment la dépendance. Cependant, ses détracteurs estiment que cette démarche ne suffira pas à dissiper les soupçons d’un traitement de faveur, perçu comme un exemple des dérives du pouvoir présidentiel.
Cet épisode, qui cristallise des enjeux de justice et d’éthique politique, s’inscrit dans un contexte déjà marqué par des divisions profondes au sein de la société américaine. Il illustre également les défis auxquels Biden fait face pour équilibrer les décisions présidentielles avec les pressions politiques, alors même qu’il prépare son départ de la Maison-Blanche. La controverse autour de cette « grace présidentielle » continuera probablement d’alimenter les débats, renforçant les clivages entre les visions politiques des deux principaux protagonistes de cette scène nationale.
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