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A la rencontre des majestueux chevaux Akhal-Teke, fierté nationale du Turkménistan

today2025-05-23

A la rencontre des majestueux chevaux Akhal-Teke, fierté nationale du Turkménistan
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Également connus sous le nom de chevaux « dorés » et « célestes ».

Initialement publié le Global Voices en Français

Un cheval Akhal-Teke devant les montagnes du Turkménistan. Photo du ministère des Affaires étrangères du Turkménistan. Utilisée avec permission.

Le Turkménistan est le pays d’origine de l’une des plus anciennes et des plus belles races de chevaux, les Akhal-Teke. Ces chevaux sont élevés depuis des milliers d’années par la tribu turkmène des Teke dans l’oasis d’Akhal, au sud du pays.

Connus pour leur intelligence, leur vitesse, leur endurance, leur loyauté et leur beauté époustouflante, les chevaux Akhal-Teke, utilisés pour le transport et les raids, ont toujours été des biens précieux et des compagnons fidèles pour le peuple turkmène.

Un cavalier turkmène avec son cheval Akhal-Teke. Photo du ministère des Affaires étrangères du Turkménistan. Utilisée avec permission.

Leur histoire remonte à 1 000 ans avant notre ère, ce qui fait que la race a au moins 3 000 ans et que le cheval Akhal-Teke est sans doute le plus ancien cheval de race pure au monde. On ne saurait trop insister sur l’importance des chevaux pour les tribus nomades Téké, qui les utilisaient pour leurs raids.

Leurs pratiques d’élevage ont également été influencées par le terrain géographique et la rareté des pâturages dans le désert du Karakum. Ainsi, le nombre de chevaux était réduit, seuls les plus beaux spécimens étant sélectionnés et produisant une descendance. Le résultat de ce processus d’élevage méticuleux réalisé dans le climat rude du désert pendant des milliers d’années est d’une beauté et d’une endurance inégalées.

Le trait physique le plus distinctif des chevaux Akhal-Teke est l’éclat métallique de leur robe, provenant de la structure unique de leurs poils qui reflète la lumière. C’est cette caractéristique qui leur a valu le nom de « chevaux dorés », par lequel ils sont connus dans le monde entier. Derrière cette beauté se cachent une endurance, une force et une résistance extraordinaires.

Un cheval Akhal-Teke d’une rare couleur isabelle. Photo du ministère des Affaires étrangères du Turkménistan. Utilisée avec permission.

L’une des premières fois où le monde moderne a découvert ces qualités a été la course d’endurance de 1935 entre Ashgabat, capitale du Turkménistan, et Moscou. Sur des chevaux Akhal-Teke, les cavaliers turkmènes ont parcouru 4 300 kilomètres  en 84 jours, dont une traversée de 360 kilomètres du désert de Karakum, sans eau ni nourriture pendant trois jours.

Les chevaux Akhal-Teke ont également obtenu des résultats exceptionnels dans d’autres sports équestres. L’exemple le plus notable est celui d’un étalon nommé Absinthe, qui détient le record du plus grand nombre (six) de médailles remportées par un cheval lors de compétitions internationales, dont la médaille d’or en dressage aux Jeux olympiques d’été de 1960 à Rome et deux autres médailles olympiques.

Rien de surprenant, c’est dans leur pays d’origine, le Turkménistan, que les chevaux Akhal-Teke sont le plus vénéré. Ils sont un symbole national et un élément clé de la culture locale et de la vie quotidienne. En 2023, l’UNESCO a ajouté l’art de l’élevage des chevaux Akhal-Teke et les traditions de décoration des chevaux à sa Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La candidature du Turkménistan pour cette inclusion reflétait la façon dont les chevaux sont liés aux coutumes et traditions, à l’histoire et à l’artisanat turkmènes. Les cérémonies de mariage en sont un exemple : le marié arrive à la maison de sa fiancée sur un cheval Akhal-Teke décoré de bijoux fabriqués par les femmes.

Bijoux portés par les chevaux Akhal-Teke. Photo du ministère des Affaires étrangères du Turkménistan. Utilisée avec permission.

La passion des Turkmènes pour leurs chevaux se retrouve dans les films, la musique et la littérature. L’un des films les plus célèbres au Turkménistan est une comédie de 1972 intitulée « Menin dostum Melegush » (Mon ami Melegush), dans laquelle un jeune employé d’hippodrome nommé Alty Velladov tente de sauver un étalon Akhal-Teke nommé Melegush de sa vente et de son expédition à l’étranger.

Le film complet est disponible sur YouTube.

Il existe également une chanson intitulée « Melegush » (oiseau orange) d’un chanteur turkmène populaire, Hajy Yazmammedow, dédiée aux chevaux Akhal-Teke.

Voyez le clip de la chanson « Melegush » ci-dessous.

Les plus grands admirateurs de ces chevaux ont été les présidents autocratiques du Turkménistan, qui ont fait des chevaux Akhal-Teke un élément de leur culte de la personnalité. Le premier président du pays, Saparmurat Niyazov, a fait figurer son cheval Yanardag (montagne ardente) sur les armoiries du Turkménistan et a créé le ministère des chevaux, devenant ainsi le seul pays au monde à le faire.

Son successeur, Gurbanguly Berdimuhamedow, est allé encore plus loin en faisant fabriquer trois statues différentes dédiées à Yanardag, Polatly (Acier), et à son propre cheval Ak Khan (Khan Blanc), qui détient le record du monde de marche sur ses pattes arrière sur 10 mètres.

En raison de cette association avec les dictateurs excentriques du pays, à l’étranger, les chevaux Akhal-Teke ont souvent mauvaise presse. Cependant, ils ne sont pas seulement une obsession des autocrates du Turkménistan, mais un véritable symbole national – une partie vivante de l’histoire du Turkménistan et une source de fierté et de joie nationales.

Écrit par: Viewcom04

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