Attaque à Pont-Sondé : la population crie au secours et exige une intervention contre le gang Gran Grif
Après une nouvelle attaque spectaculaire du gang Gran Grif à Pont-Sondé, des habitants déplacés ont manifesté à Saint-Marc pour exiger une intervention des autorités.
Les survivants et personnes déplacées de Pont-Sondé, cinquième section communale de Saint-Marc, ont gagné les rues de Saint-Marc et de Saint-Marc ce lundi 1er décembre 2025, pour dénoncer une nouvelle attaque du gang « Gran Grif » et exiger une intervention des autorités dans le Bas-Artibonite. Leur mouvement de protestation a provoqué la fermeture de plusieurs établissements scolaires à Saint-Marc, selon des sources locales.
L’attaque s’est déroulée dans la soirée du samedi 29 novembre 2025, lorsque les bandits ont investi la localité par la route de Poterie, en passant par Poterie. Selon plusieurs habitants, les assaillants ont incendié des maisons et des véhicules, semant la panique au sein de la population. Des témoins rapportent que l’attaque a été rapide et violente, ne laissant pas le temps à de nombreuses victimes de fuir.
L’ingénieur Noé Exumé, président de l’organisation Pont-Sondé D’abord, a expliqué que les opérations de secours priment encore sur l’évaluation des pertes.
« L’heure est aux secours, non au bilan. Les bandits occupent encore les zones les plus touchées. Nous tentons de sauver des vies et ne pouvons pas encore mesurer l’ampleur des dégâts », a-t-il déclaré, soulignant que plusieurs familles, dont des personnes âgées et des nourrissons, sont restées piégées chez elles.
Le Syndicat des Visionnaires Planteurs de la Vallée de l’Artibonite (SVPVA) a confirmé qu’au moins six personnes ont été tuées dès l’arrivée des membres du gang à l’intérieur du local de l’ODVA. Le coordonnateur général du syndicat, René Charles, a également indiqué que des entrepreneurs bien connus de la zone auraient été exécutés. D’autres habitants affirment qu’un nombre important de victimes touchées par balles auraient péri calcinées dans des incendies provoqués par le gang.
À l’hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc, les responsables confirment n’avoir reçu aucun corps jusqu’à présent. En revanche, une quinzaine de blessés, majoritairement par balles, sont pris en charge par le personnel médical.
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