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RADIO DROMAGE
‘Multiling.cloud est un important référentiel numérique destiné à préserver et promouvoir la diversité linguistique du Bangladesh’
Initialement publié le Global Voices en Français
Enregistrement pour le cloud multilingue – Ressources numériques pour les langues du Bangladesh. Image via EBLICT Project, BCC. Utilisée avec permission.
Au Bangladesh, de nombreuses langues menacées ne sont parlées que par une poignée de personnes. Par exemple, la langue kharia n’est parlée que par cinq personnes ; or, lorsque ces dernières disparaîtront, leur langue risque de se perdre à jamais. Afin de contribuer à la préservation de ces langues, le Département des technologies de l’information et de la communication du gouvernement du Bangladesh, qui dépend du ministère des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’information, a lancé un projet visant à numériser les langues ethniques. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet EBLICT (Enhancement of Bangla Language in ICT through Research & Development) mis en œuvre par le Conseil informatique du Bangladesh, et qui se concentre sur l’« amélioration du bengali dans les TIC grâce à la recherche et au développement ».
En juillet 2025, un site Web intitulé « Multilingual Cloud » a été lancé dans le cadre de cette initiative afin de préserver numériquement 42 langues. Conçu comme un référentiel de langues indigènes sous le portail bangla.gov.bd, le site offre une riche collection de mots, d’expressions et de transcriptions en alphabet phonétique international (API) provenant de diverses langues du Bangladesh, dans le but de promouvoir la connaissance et de célébrer la diversité culturelle et ethnique du pays.
Au sujet du site Web, Mamun Or Rashid, consultant pour le projet EBLICT et membre du corps enseignant de l’université Jahangirnagar, a déclaré à Global Voices lors d’un entretien téléphonique :
Afin de préserver les langues menacées du Bangladesh, cette plateforme a systématiquement collecté et sauvegardé leurs formes à la fois écrites et orales.
Le 9 août, Journée internationale des peuples autochtones, il a également partagé ses réflexions dans une publication Facebook :
‘আজকে ওয়ার্ল্ড’স ইনডেজেনাস পিপল ডে। আমি যতগুলো কাজ করতে পেরেছি তার মধ্যে যেগুলো সবচেয়ে ইমপেক্টফুল তারমধ্যে একটা হলো, এই দেশের ৪২টি ভাষা ডিজিটাইজ করে সংরক্ষণের কাজ করা। বাংলাদেশের বিপন্ন ভাষাগুলো টিকিয়ে রাখার জন্য আমরা মাল্টিলিংঙ্গুয়াল ক্লাউড (multiling.cloud) তৈরি করেছি। [..]
প্ল্যাটফর্মটিতে ৭,১৭৭টি টপিক রয়েছে, যা প্রতিটি ভাষার সংরক্ষণের নমুনা হিসেবে কাজে লাগছে। এছাড়া, এখানে IPA-এর মাধ্যমে ৯৭,৭৮২টি বাক্যের সঠিক উচ্চারণ সংরক্ষিত হয়েছে এবং ২১৪ জন নেটিভ স্পিকারের কাছ থেকে সংগৃহীত ১২,৬৪৬ মিনিটের অডিও রেকর্ড করা হয়েছে। এর মাধ্যমে বিপন্ন ও স্বল্পপরিচিত ভাষাগুলো শুধু ভাষাগত নয়, বরং সাংস্কৃতিক বৈশিষ্ট্যও সংরক্ষিত হয়েছে। সবাইকে শুভেচ্ছা।’
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des peuples autochtones. Parmi toutes les tâches que j’ai accomplies, l’une des plus marquantes est la préservation de 42 langues de ce pays grâce à leur numérisation. Nous avons créé le portail Multilingual Cloud (multiling.cloud) dans le but de préserver les langues menacées du Bangladesh. [..]
La plateforme comprend 7 177 sujets qui servent d’échantillons de préservation pour chaque langue. En outre, elle répertorie la prononciation correcte de 97 782 phrases grâce à l’alphabet phonétique international (API) et a enregistré 12 646 minutes d’audio provenant de 214 locuteurs natifs. Cet effort a permis de préserver non seulement les caractéristiques linguistiques, mais aussi les caractéristiques culturelles des langues menacées et moins connues. Meilleurs vœux à tous.
L’une des langues présentées sur le site Web est le khasi, une langue austroasiatique parlée par le peuple khasi dans la région nord-est de Sylhet, au Bangladesh. Cette langue ne possède pas d’alphabet ni d’écriture propres.
Depuis le début des années 1800, le khasi s’écrit à l’aide de l’alphabet romain, et le premier livre dans cette langue a été publié par le missionnaire William Carey en 1814. Le khasi possède une riche tradition orale, ainsi qu’un héritage historique composé d’histoires, de livres de grammaire et de textes religieux. Dans les villages khasi, de nombreuses écoles enseignent aux enfants dans leur langue maternelle afin de contribuer à la préservation de cette langue. La communauté locale s’efforce également de préserver et de promouvoir le khasi à travers l’éducation et l’écriture.
Collecte de données dans des villages autochtones pour le portail Multilingual Cloud – Ressources numériques pour les langues du Bangladesh. Image via EBLICT Project, BCC. Utilisée avec permission.
Dans le cadre de cet effort de préservation, les données vocales et la documentation vidéo de la langue khasi ont été numérisées sur le portail. Plus de 300 minutes d’enregistrements audio en khasi ont été réalisés sur 151 sujets, désormais disponibles en ligne. Ces enregistrements comprennent des récits sur la vie du village, les différences générationnelles, les chants traditionnels, la médecine, les récits et souvenirs associés aux animaux et les expériences vécues pendant la pandémie de COVID-19.
De nombreuses langues à travers le monde sont en train de disparaître. Selon l’UNESCO, une langue meurt tous les 14 jours. Sur plus de 7 000 langues dans le monde, environ 2 500 sont en danger. Une enquête menée par l’Institut international de la langue maternelle (IMLI) à Dhaka a révélé que 14 langues au Bangladesh sont menacées d’extinction, notamment le konda, le kharia, le koda, le sauria, le munda, le kol, le malto, le khumi, le pangkho, le rengmitcha, le chak, le khyang, le lusai et le lalen.
En 2022, les autorités ont créé un référentiel national de ressources linguistiques numériques avec l’objectif de préserver les langues autochtones et locales au Bangladesh. Cette initiative vise à sauvegarder les langues des petits groupes ethniques ainsi que d’autres langues parlées à travers le pays. L’objectif de ce référentiel est de stocker des échantillons de 42 langues du Bangladesh.
Parmi ces langues, 26 sont écrites dans différents alphabets autochtones ; quatre langues utilisent l’alphabet bengali : le hajong, le sadri, le koda et le bishnupriya manipuri ; huit langues ont leur propre écriture, notamment le meitei manipuri, le chak, le chakma, le tanchangya, le marma, le rakhine, l’ourdou et le mro ; et quatorze langues sont écrites en alphabet romain, telles que le bom, le kol, le kokborok, le khasi, le garo, le lusai, le mahali, le pangkho, l’abeng, l’attang, le migam, le koch, le khyang et le khumi.
Collecte de données pour le portail Multilingual Cloud – Ressources numériques pour les langues du Bangladesh. Image via EBLICT Project, BCC. Utilisée avec permission.
Selon une étude réalisée en 2025 par Ritesh Karmakar, les langues autochtones du Bangladesh sont en train de disparaître rapidement, car elles sont absentes des écoles et des domaines publics, y compris des espaces en ligne, ce qui met en danger à la fois l’identité culturelle et les liens communautaires. Leur marginalisation résulte en grande partie des politiques nationales qui privilégient le bengali comme seule langue utilisée dans les écoles, l’administration et la vie publique.
Lors d’un récent séminaire organisé dans le cadre de cette initiative, les participants ont indiqué que plus de 50 groupes ethniques minoritaires au Bangladesh luttaient pour préserver leurs langues. Presque tous les membres de ces communautés doivent apprendre le bengali comme deuxième langue, soit à l’école, soit pour gagner leur vie, en plus de leur langue maternelle. Le gouvernement a certes pris des mesures pour dispenser l’enseignement primaire dans la langue maternelle de cinq groupes ethniques, mais celles-ci ne sont pas encore efficaces en raison de la complexité de la situation.
L’absence de trace écrite pose un défi majeur pour bon nombre de ces langues, car la plupart d’entre elles ne disposent pas de leur propre système d’écriture. Même si des traces écrites existent, ces langues n’ont pas pu prospérer en raison de leur usage limité. Afin de préserver les langues des groupes ethniques minoritaires, il est essentiel de développer des structures grammaticales et des dictionnaires pour les langues les plus couramment parlées et de les rendre accessibles à la fois en ligne et hors ligne. La collaboration entre les organisations privées et le gouvernement pourrait rendre la numérisation de ces langues plus durable.
Le projet vise à étudier et à documenter numériquement ces langues marginalisées en créant des polices et des claviers destinés à l’utilisation en ligne, contribuant ainsi à assurer leur survie. Cela permettra également aux personnes qui parlent ces langues d’utiliser leur langue maternelle sur les plateformes numériques et de renforcer leur sentiment d’identité.
Multilingual Cloud – Ressources numériques pour les langues du Bangladesh. Capture d’écran de la page d’accueil. Utilisation équitable.
Le site Web Multiling Cloud présente une carte indiquant les régions du Bangladesh où chaque langue est parlée. Il fournit également des informations détaillées sur les efforts de préservation, notamment le nombre de phrases enregistrées, les intervenants qui ont contribué au projet et la quantité de données collectées. Chaque langue dispose de sa propre section dictionnaire.
Cette initiative de préservation des langues a suscité beaucoup d’intérêt parmi les utilisateurs autochtones. Samar Soren, qui travaille depuis longtemps sur la langue santali, a déclaré au téléphone à Global Voices :
বাংলাদেশের বহুভাষিক বৈচিত্র্য সংরক্ষণ ও প্রসারে multiling.cloud একটি গুরুত্বপূর্ণ ডিজিটাল রিপোজিটরি। এখানে বিভিন্ন আদিবাসী ভাষার বিভিন্ন ডোমেইনের নমুনা ভয়েস সংরক্ষিত করা হয়েছে, যা ভাষার পরিধি বা ল্যাংগুয়েজ স্পেস ও ব্যবহার বাড়াতে সহায়তা করবে। শুধু গবেষক ও ভাষাকর্মীরাই নন, সাধারণ মানুষও এই প্ল্যাটফর্ম ব্যবহার করে দেশের যেকোনো আদিবাসী ভাষায় ন্যূনতম প্রাথমিক কথোপকথন শিখতে পারবেন।
Multiling.cloud est un important référentiel numérique destiné à la préservation et à la promotion de la diversité multilingue du Bangladesh. Il conserve des échantillons vocaux provenant de différents domaines de diverses langues autochtones, ce qui contribuera à élargir l’espace linguistique et son utilisation. Non seulement les chercheurs et les militants linguistiques, mais aussi les citoyens ordinaires peuvent utiliser cette plateforme pour acquérir des compétences conversationnelles de base dans n’importe quelle langue autochtone du pays.
Écrit par: Viewcom04
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