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Un juge fédéral américain a empêché lundi l’administration Trump de supprimer les protections pour certains immigrants vénézuéliens, estimant que la caractérisation de ces migrants comme des criminels par les autorités « sent le racisme ».
Dans une affaire portée par la National TPS Alliance, un groupe de défense des immigrants, le juge fédéral Edward Chen, siégeant à San Francisco, a suspendu la décision de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, de retirer le statut de protection temporaire (Temporary Protected Status, TPS) à des centaines de milliers de Vénézuéliens.
Ahilan Arulanantham, avocat de la National TPS Alliance, a déclaré dans un communiqué que: « La décision de la Cour offre une protection cruciale contre les déportations massives pour une population ciblée par cette administration à travers une campagne de diffamation extrême. »
Le TPS est un programme qui accorde une protection temporaire aux ressortissants de pays frappés par une catastrophe naturelle, un conflit armé ou un autre événement extraordinaire.
En 2021, l’administration du président de l’époque, Joe Biden, avait pour la première fois accordé le TPS aux Vénézuéliens, en raison des niveaux élevés de criminalité au Venezuela, aggravés par l’instabilité politique et économique sous la présidence de Nicolás Maduro.
Actuellement, environ 600 000 Vénézuéliens aux États-Unis bénéficient du TPS. La décision de lundi a permis d’éviter l’expulsion d’environ 348 000 d’entre eux.
La volonté de mettre fin au TPS pour les Vénézuéliens s’inscrit dans la politique plus large du président républicain Donald Trump, visant à durcir les programmes d’immigration et d’asile, qu’il considère comme allant au-delà de l’esprit de la législation américaine.
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