Alors que le conseiller-président Smith Auguste engage plus de 100 000 dollars pour un déplacement sans caractère d’urgence à Washington, des milliers d’Haïtiens, fuyant la violence des gangs, survivent dans des conditions indignes, sous des pluies diluviennes. Dimanche soir, nombre d’entre eux s’étaient retranchés sur les toits en béton de maisons familiales, sans la moindre protection face aux intempéries, abandonnés par un État absent.
Depuis le début du week-end, les pluies diluviennes qui s’abattent sur la région métropolitaine de Port-au-Prince exacerbent la détresse de milliers de personnes déplacées internes. Forcées de fuir leurs maisons en raison de la violence des gangs, ces familles trouvent refuge, lorsqu’elles le peuvent, chez des proches, souvent dans des maisons en béton à plusieurs niveaux. Mais la majorité vit aujourd’hui sous des tentes précaires, exposées aux intempéries.
Les conditions de vie de ces déplacés sont alarmantes. Les abris de fortune, faits de bâches ou de matériaux récupérés, ne résistent pas à la pression des eaux. Des témoignages font état de vêtements trempés, de matelas imbibés, d’enfants grelottant dans des conditions d’hygiène déplorables. Certains avaient quitté des appartements stables et sécurisés, désormais inaccessibles ou contrôlés par les gangs.
Jusqu’à présent, aucune aide réelle ni compensation n’a été offerte par les autorités. Le gouvernement, qui affirme être informé de la situation, semble incapable d’agir, laissant des familles entières en proie à une double crise : l’insécurité armée et la catastrophe humanitaire.
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