La célébration des Gédé en Haïti mise en péril par une insécurité galopante
Le 1er novembre est, pour le peuple haïtien, un jour sacré dédié aux Gédé, les esprits des morts. Habituellement marquée par des rassemblements dans les cimetières, notamment celui de Port-au-Prince, cette fête est une occasion de rendre hommage aux ancêtres à travers des rituels mystiques. Cependant, cette année, la fête des Gédé se déroule sous l’ombre de la violence, le cimetière étant contrôlé par des gangs armés, ce qui dissuade de nombreuses familles de s’y rendre.
Crédit Photo: PQ-PHOTOGRAPHY
Autrefois, cette journée symbolisait l’unité et le recueillement, mais les affrontements constants entre gangs rivaux et forces de l’ordre ont transformé le cimetière en une zone de non-droit, semant la peur et l’isolement. Malgré l’insécurité, certains fidèles ont fait preuve de courage en s’aventurant dans le cimetière pour déposer des offrandes, allumer des bougies et prier pour leurs proches disparus, face à une présence intimidante d’hommes armés.
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Les efforts de la police pour rétablir la sécurité dans la zone sont limités, et la persistance des gangs renforce la marginalisation de cette tradition culturelle essentielle. Alors que les Haïtiens voient leur patrimoine menacé, ils appellent à des actions concrètes pour protéger ces lieux symboliques et retrouver un climat de paix permettant de perpétuer cet héritage culturel sans crainte.
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