CPI 2024 for the Americas: Corruption fuels environmental crime and impunity across the region
Le dernier Indice de Perception de la Corruption (CPI) de 2024, publié ce mardi 11 février 2025, montre que la corruption reste un obstacle majeur au progrès en Haïti, affectant non seulement la gouvernance, mais aussi les efforts de lutte contre le changement climatique.
Avec une moyenne régionale de 42 sur 100, les Amériques font face à une crise de transparence qui favorise l’impunité ainsi que l’influence des élites économiques et politiques, sans oublier le crime organisé. Pendant ce temps, le régime haïtien n’a obtenu que 16 points sur 100, confirmant ainsi la persistance d’une corruption endémique dans le pays.
En Haïti, la faiblesse des institutions publiques et l’absence de réformes structurelles entravent toute lutte efficace contre la corruption, compromettant la capacité du pays à assurer un développement durable et à protéger les droits fondamentaux de sa population, souligne le rapport. Le manque de transparence dans la gestion des fonds publics et l’opacité des décisions politiques accentuent la vulnérabilité du pays face aux crises environnementales et économiques.
L’Indice de Perception de la Corruption (CPI) classe 180 pays selon leur niveau perçu de corruption dans le secteur public, sur une échelle de 0 (hautement corrompu) à 100 (très propre). Haïti figure en dernière position dans les Caraïbes et se classe 168ᵉ au monde. Pour que le pays puisse progresser, Transparency International recommande des mesures urgentes, notamment un renforcement des institutions démocratiques, une plus grande transparence des finances publiques et une lutte active contre l’impunité des élites corrompues.
L’impunité face aux crimes environnementaux : un fléau aggravé par la corruption
Dans les Amériques, la corruption généralisée entrave les efforts de lutte contre le changement climatique et favorise la destruction de l’environnement. Cette réalité met en péril le droit des populations à vivre dans un environnement sain, un principe pourtant consacré par les Nations Unies. Par ailleurs, les territoires ancestraux des populations autochtones sont systématiquement dévastés par l’exploitation illégale des ressources naturelles, souvent en toute impunité.
L’absence de transparence et la faiblesse des institutions permettent aux organisations criminelles de contrôler de vastes régions, où elles exploitent les ressources naturelles sans considération pour les conséquences écologiques. Ce phénomène se manifeste par une série de crimes environnementaux, allant de l’exploitation forestière illégale en Équateur (32), à l’extraction minière illégale au Chili (63) et en Colombie (39), en passant par le trafic d’animaux sauvages au Brésil (34). Ces activités criminelles reposent sur la corruption et le blanchiment d’argent pour prospérer. Au Brésil, une récente enquête a révélé pas moins de 24 cas de fraude, de corruption et de blanchiment liés au commerce illégal d’animaux sauvages.
Cependant, les organisations criminelles ne sont pas seules responsables de ces crimes. Les élites politiques et économiques exploitent également les failles du système à leur avantage, utilisant la fraude dans les marchés publics, la corruption et la manipulation des politiques environnementales pour servir leurs intérêts. Au Pérou (31), des experts dénoncent la récente modification de la Loi sur les forêts et la faune sauvage en 2024, qui répondrait à des intérêts privés et favoriserait la déforestation illégale.
Face à ces dérives, la société civile et les défenseurs de l’environnement jouent un rôle crucial dans la sensibilisation et la lutte contre la corruption. Malgré l’engagement de 25 pays d’Amérique latine à respecter l’Accord d’Escazú, censé protéger les militants écologistes, la région demeure l’une des plus dangereuses pour ces acteurs. Au Honduras (22), des enquêtes récentes ont mis en lumière l’implication coordonnée d’hommes d’affaires, de politiciens et du crime organisé dans l’assassinat d’au moins trois défenseurs de l’environnement, qui avaient dénoncé des réseaux de corruption liés à l’exploitation illégale des ressources naturelles.
L’urgence est donc manifeste : sans un engagement ferme des États pour renforcer les institutions, appliquer des sanctions exemplaires et garantir la protection des militants, la corruption continuera d’aggraver les crimes environnementaux, mettant en péril les écosystèmes et les populations qui en dépendent.
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