A en croire une source, les seuls visages autour de la table étaient ceux des détenteurs de sinécures à l’ambassade et à la mission haïtienne à l’OEA – autrement dit, le noyau dur du vide.
Des sources proches de l’ambassade d’Haïti à Washington — indexée dans un rapport officiel pour détournement de fonds liés à la vente de passeports — ont confirmé la tenue, jeudi soir, d’un dîner privé en présence de l’ex-ambassadeur Smith Augustin, figure controversée du CPT citée dans plusieurs dossiers de corruption et de pots-de-vin.
L’événement, tenu à huis clos et sans couverture médiatique, a pourtant été vanté dans une note officielle de la présidence haïtienne à neuf Tèt, évoquant un prétendu « dialogue stratégique » avec des représentants de la diaspora. Une version immédiatement contestée par plusieurs voix, notamment celle du Dr Josué Renaud, directeur de New England Human Rights Organization (NEHRO).
« Nous mettons ce braqueur de banque au défi de nommer un seul dirigeant crédible de la diaspora ayant assisté à cette dinercauserie », a-t-il lancé, qualifiant la communication présidentielle de « mensonge diplomatique grossier ». Il y voit une tentative maladroite de justifier « le déplacement inutile de M. Augustin, venu passer quelques jours de vacances à Washington pour rendre des comptes à ses maîtres sur l’état d’avancement de la déshumanisation de l’Haïtien par les gangs à sapate ». L’absence de journalistes et le silence des organisations reconnues de la diaspora renforcent, selon lui, le caractère fictif de la rencontre.
Selon les informations disponibles, Smith Augustin — déjà discrédité par la population pour son implication dans « l’affaire des 100 millions de gourdes de la BNC » — aurait répété son plaidoyer en faveur d’un référendum constitutionnel, un projet rejeté massivement pour violation manifeste de l’article 284 de la Constitution de 1987. Le texte, ironise Renaud, « reste assigné à résidence surveillée ». Quant à l’argument d’un déficit de représentation de la diaspora, s’il est en soi recevable, il servirait ici un agenda sans légitimité démocratique.
L’opacité entourant l’identité des participants alimente l’impression d’un simulacre diplomatique mené dans un cadre institutionnel usurpé. Sur les réseaux sociaux, de nombreux observateurs dénoncent la tentative de récupération politique par un homme aujourd’hui sans mandat, sans fonction constitutionnelle, et sans ancrage dans les réalités de la diaspora qu’il prétend représenter.
NOTE PUBLIQUE
Washington, D.C. 11 avril 2025 – Dialogue stratégique avec la diaspora haïtienne autour de la réforme constitutionnelle, des élections et de la participation effective des Haïtiens de l’étranger
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