Trump: “We will do large deportations from Springfield, Ohio, large deportations. We’re gonna get these people out. We’re bringing them back to Venezuela. »
Face aux attaques de Donald Trump contre les Haïtiens, les internautes tournent les déclarations du candidat à la Maison Blanche à la dérision.
Sur les réseaux sociaux les vidéos défilent, jouant sur les déclarations de Donald Trump. Durant le débat télévisé de mardi dernier, le candidat républicain a affirmé que les migrants haïtiens de la ville de Springfield « mangent les chiens et les chats des habitants ». Face à l’emballement autour de ces déclarations la police de Springfield a même dû annoncer officiellement qu’il n’existait pas d’informations crédibles sur des animaux de compagnie maltraités par la population immigrée.
« Hot dog »
Sur la Toile donc, les uns postent des chansons moqueuses les autres des photos de leurs chiens en « hot dog ».
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Mais pour les militants pro-Trump on est loin de la blague. La rumeur agite les sphères d’extrême droite depuis plusieurs jours, Elon Musk présente son allié en défenseur des animaux et Donald Trump a réitéré ses attaques contre les haïtiens. Il a aussi repris à son compte les messages de l’ex-président.
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Il les traite « d’assassins » et de « terroristes » et accuse sa rivale démocrate Kamala Harris de vouloir transformer les États-Unis en « camp de réfugiés ». La Maison Blanche a, de son côté, dénoncé une « théorie conspirationniste aux racines racistes ».
Alertes à la bombe
Dans la petite ville de Springfield, au nord-est des États-Unis, majoritairement blanche, plusieurs écoles et la mairie ont été évacuées cette semaine après des alertes à la bombe et les menaces se multiplient contre la communauté haïtienne, écrit l’AFP. Beaucoup des membres de cette communauté sont dans une situation légale ou bénéficient d’un statut protégé. Certains vivent aux États-Unis depuis plusieurs années.
Mais ils sont régulièrement accusés d’avoir été amenés à Springfield par des bus affrétés par le gouvernement fédéral et de vivre grâce aux aides publiques, contrairement à la population locale qui dépérit.
► La campagne de haine contre les étrangers de Donald Trump s’inscrit dans une tradition historique de stigmatisation des Haïtiens aux États-Unis. Le politologue Sébastien Nicolas, qui a consacré sa thèse de doctorat aux stéréotypes raciaux associés à Haïti, décrypte quelles sont les racines du racisme anti-Haïtiens aux États-Unis et comment les propos de Donald Trump s’inscrivent dans cette trajectoire.
Ces discours de Donald Trump sur les Haïtiens sont tout sauf nouveaux. Ils s’ancrent dans toute une histoire liée avec l’idéologie raciste.
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