La Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) se renforce progressivement à Port-au-Prince, pendant que la population attend encore depuis le 25 juin 2024, les premières retombées positives de la présence des kenyans, salvadoriens, guatémaltèques et autres en Haïti.
Un contingent de 70 officiers salvadoriens arrive ce mardi 4 février à l’Aéroport Toussaint Louverture dans le cadre du renforcement de la MMAS. Ce groupe d’officiers viennent allonger la liste de près d’un millier de membres d’étrangers engagés dans la MMAS. La Mission mandatée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies vise à juguler l’insécurité et la violence armée en Haïti.
Sur le terrain, la réalité interpelle. Les groupes armés réunis au sein de la coalition « Viv ansanm » multiplient leurs exactions contre la population civile. Ils imposent leur loi sur les routes nationales, multiplient des postes de péages et s’octroient le droit de se substituer à l’État. L’organisation par des gangs armés des exercices pré-carnavalesques à Carrefour, à la Plaine du Cul-de-sac témoigne d’une situation inquiétante.
Les forces multinationales qui accompagnent la PNH sont loin de justifier leur présence en Haïti. À Petite-Rivière de l’Artibonite, depuis le mois de décembre 2024, des policiers supportés par des africains mènent des opérations à Savien dans l’optique de démanteler le gang « Gran-Grif », actif dans la vallée de l’Artibonite, sans résultat concret. Réalité quasi-similaire à Croix-Périsse où des bandits du gang « Kokorat san ras » opèrent dans le Haut-Artibonite sous les yeux des policiers haïtien et kényan.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com
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