Le référendum constitutionnel annoncé pour mai 2025 ne pourra se tenir, a confirmé Patrick Saint Hilaire, président du Conseil Électoral Provisoire (CEP), dans des propos rapportés par Métropole Haïti le vendredi 28 mars. Selon lui, l’aggravation de l’insécurité et les retards structurels compromettent la faisabilité de cette consultation dans les délais évoqués.
Ce projet avait initialement été évoqué par le Premier ministre de facto Garry Conille, qui annonçait en septembre 2024 la tenue d’un référendum en février 2025, avant d’évoquer des obstacles majeurs à son organisation, notamment en raison de la recrudescence de la violence « programmée » des gangs et du manque de soutien international.
Déjà en février, Rezo Nòdwès faisait état du scepticisme du CEP face aux déclarations de Leslie Voltaire, qui avait avancé, depuis la France, la date du 11 mai sans validation institutionnelle. Saint Hilaire rappelle que le CEP « n’a jamais arrêté officiellement une date » et qu’un projet de calendrier ainsi qu’un budget ont seulement été soumis au Conseil Présidentiel de Transition, sans suite concrète.
Au-delà des obstacles logistiques et sécuritaires, le projet reste juridiquement problématique. L’article 284.3 de la Constitution de 1987 interdit toute révision par voie référendaire. L’Association nationale des juristes appelle, de son côté, à une stricte application de la Loi fondamentale.
Soutenue seulement par une frange de la société civile proche du courant Tèt Kale, l’initiative a provoqué une opposition massive. Plus de 500 partis, mouvements et organisations ont rejeté ce projet PHTK-CPT, dénonçant une manœuvre unilatérale dépourvue de base légale et de consensus démocratique.
Face à ces impasses, le CEP admet que les conditions minimales d’un scrutin national ne sont pas réunies. L’incertitude plane désormais sur le calendrier électoral de 2025, alors que la communauté internationale maintient la pression pour qu’un président « élu » entre en fonction au plus tard le 7 février 2026.
cba
Le Conseil Électoral Provisoire admet l’impossibilité d’un référendum constitutionnel en mai prochain. Patrick Saint Hilaire, président du CEP, affirme que l’organisation du référendum est compromise en raison des retards accumulés et de l’insécurité persistante. Parallèlement,…
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