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Rapport de Transparency International : Haiti 17 sur 100 – Un score qui n’ébranle pas Alix Didier Fils-Aimé ?

today2025-03-18 2

Rapport de Transparency International : Haiti 17 sur 100 – Un score qui n’ébranle pas Alix Didier Fils-Aimé ?
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Le Premier ministre face aux faits : Pourquoi aucun responsable n’est inquiété malgré un rapport accablant ?

Alors que le gouvernement de doublure d’Haïti tente de projeter une image de transparence et de rigueur dans la gestion des finances publiques, la réalité mise en lumière par le dernier rapport de Transparency International, publié le 31 janvier 2025, révèle un tout autre tableau. Avec un indice de perception de la corruption (IPC) de 17 sur 100, Haïti figure parmi les pays les plus corrompus du monde, une position qui témoigne d’un effondrement systémique des mécanismes de contrôle et de l’impunité généralisée au sein de l’administration publique.

Pourtant, le Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé, dans son discours du 17 mars 2025, malgré le rapport accablant de Transparency International, de grenn je fèmen, célèbre les avancées en matière de lutte contre la corruption, notamment à travers les actions de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de la Task Force interinstitutionnelle anticorruption. Cette déclaration « officielle-, bien que soigneusement formulée, apparaît dès lors en décalage flagrant avec la réalité observée sur le terrain, où la corruption continue d’éroder l’efficacité de l’État et la confiance des citoyens.

L’Indice de Perception de la Corruption de Transparency International repose sur une évaluation des pratiques gouvernementales, de la transparence budgétaire et des mesures mises en place pour sanctionner les abus financiers. Or, en dépit des promesses affichées par le gouvernement haïtien, aucune action concrète n’a été entreprise pour traduire en justice les auteurs des détournements de fonds publics.

Trois conseillers-présidents, accusés publiquement d’actes de corruption, demeurent en poste, sans qu’aucune sanction ne soit prise à leur encontre. Ce constat illustre l’incohérence du discours officiel, qui prône la rigueur financière tout en maintenant des individus impliqués dans des scandales financiers à des postes stratégiques. De plus, l’absence de procédures judiciaires effectives à l’encontre des responsables de malversations démontre une forme de légitimation tacite de l’impunité, qui perpétue un climat de défiance généralisée et mine les efforts de redressement économique.

Si la Task Force interinstitutionnelle anticorruption, mise en avant par le Premier ministre, est censée incarner une synergie renforcée entre plusieurs organes de contrôle (MEF, ULCC, CNMP, UCREF et la PNH), son efficacité reste hautement questionnable. En l’absence de mandats d’arrêt émis, d’enquêtes indépendantes menées et de sanctions réellement appliquées, cette initiative apparaît davantage comme une stratégie de communication que comme un outil de réforme véritable. L’absence de volonté politique réelle pour mettre fin à la corruption au sommet de l’État conforte le statu quo, où les institutions de contrôle servent davantage d’alibi que de véritable contre-pouvoir. Dès lors, les déclarations officielles du gouvernement, loin de rassurer, ne font que souligner l’écart abyssal entre les principes affichés et la pratique administrative.

Face à ce constat alarmant, il est impératif de dépasser les effets d’annonce et d’engager une réforme structurelle ambitieuse pour restaurer la crédibilité de l’État. L’adoption de mécanismes de reddition de comptes effectifs, la protection des lanceurs d’alerte et l’application stricte de sanctions judiciaires contre les responsables de crimes économiques constituent des prérequis fondamentaux pour enrayer la spirale de la corruption.

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