Peut-on alors imaginer un pape haïtien ? Rien ne l’interdit. Tout reste dans les mains de Dieu et dans le discernement de l’Esprit Saint qui, selon l’antique formule latine, eligit indignum – « choisit l’indigne. »
L’Église catholique, dans sa sagesse multiséculaire et sa tradition ecclésiale, ne connaît point la candidature telle que la conçoit le monde politique. Nulle ambition personnelle, nul programme de gouvernement, nul discours d’accession au pouvoir. Le conclave, mystérieuse assemblée de prière, de silence et de discernement, ne reçoit aucune liste humaine pour la succession du pape François, rappelé à Dieu à la suite d’une crise cardiovasculaire, selon les autorités vaticanes. On y entre humble électeur ; on peut en sortir, dans un insondable dessein divin, serviteur des serviteurs de Dieu, porté par le souffle libre et imprévisible de l’Esprit Saint.
Cette absence volontaire de stratégie politique ouvre un espace spirituel immense, celui de l’inattendu divin. Et dans le cœur de nombreux fidèles — en particulier dans les Églises dites des « périphéries », selon les mots lumineux du pape François — germe l’espérance d’un renversement des logiques humaines. Dieu choisit qui Il veut, parfois là où nul ne regarde.
Dans ce contexte, la question se fait prière : le cardinal Chibly Langlois, fils d’Haïti, pourrait-il être appelé à ce ministère universel ? Élevé à la pourpre cardinalice en 2014 par le pape François, cet homme simple, enraciné dans la foi d’un peuple qui souffre mais espère, demeure aujourd’hui le seul cardinal haïtien dans l’histoire de l’Église. Il est membre du Sacré Collège et donc habilité à voter au prochain conclave. Né en 1958, évêque des Cayes, il incarne une Église proche des pauvres, enracinée dans un pays marqué par la souffrance et l’espérance.
Le chemin vers Rome a été long et souvent semé d’attente. Haïti, indépendante depuis 1804, ne fut reconnue par le Saint-Siège qu’en 1860. Il fallut encore près d’un siècle pour que des évêques indigènes soient consacrés. À l’inverse, d’autres pays de la Caraïbe, pourtant récemment constitués, affichent aujourd’hui une représentation cardinalice plus soutenue : la République dominicaine, voisine, compte deux cardinaux vivants ; Cuba en a eu trois dans l’histoire contemporaine ; même les Bahamas ou la Jamaïque, moins catholiques en proportion, ont vu émerger des figures ecclésiales notables.
Mais l’Évangile nous enseigne que les voies de Dieu ne sont pas les voies des hommes (Isaïe 55, 8-9). L’élection d’un pape ne relève ni du mérite humain ni du prestige d’un pays. Elle s’opère dans le secret du cœur ecclésial, sous l’ombre de la colombe divine.
Le cardinal Langlois n’est candidat à rien. Mais Dieu, Lui, appelle qui Il veut.
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; c’est moi qui vous ai choisis, et établis pour que vous alliez et portiez du fruit. » (Jean 15, 16)
Tweet Un juge fédéral a suspendu, mardi, la décision de l’administration Trump de démanteler Voice of America (VOA), le média public international américain fondé en 1942. Cette décision fait suite à un décret présidentiel signé le 14 mars, réduisant drastiquement le financement de l’Agence américaine pour les médias mondiaux (AIM), […]
Tweet Après une tournée prometteuse en Amérique du Sud, marquée par une victoire et une courte défaite contre le Chili, les Grenadières entament un nouveau chapitre sur le continent nord-américain. Sous la houlette de Malou Quignette, la sélection féminine haïtienne affrontera le Canada, 7e nation mondiale et champion olympique en […]
For every Show page the timetable is auomatically generated from the schedule, and you can set automatic carousels of Podcasts, Articles and Charts by simply choosing a category. Curabitur id lacus felis. Sed justo mauris, auctor eget tellus nec, pellentesque varius mauris. Sed eu congue nulla, et tincidunt justo. Aliquam semper faucibus odio id varius. Suspendisse varius laoreet sodales.