Les troubles qui ont secoué la capitale kenyane mardi ont porté un coup à l’étroite collaboration entre l’administration Biden et le président William Ruto, un allié solide des États-Unis sur un continent où l’influence américaine décline rapidement.
La veille, le président Biden avait officiellement désigné le Kenya comme un allié majeur non membre de l’OTAN, et M. Ruto avait accueilli un premier groupe de 400 policiers kenyans en partance pour Haïti dans le cadre d’une mission de sécurité controversée, largement financée par les États-Unis.
La désignation d’allié non membre de l’OTAN, qui ouvre la voie à une plus grande coopération en matière de sécurité entre le Kenya et les États-Unis, était l’un des principaux résultats de la visite d’État de M. Ruto à Washington le mois dernier, la première d’un dirigeant africain en 16 ans. À la Maison Blanche, le dirigeant kenyan a été fêté lors d’un dîner d’État auquel ont participé des célébrités et l’ancien président Barack Obama, dont le père était kenyan.
Pour M. Ruto, cette visite d’État est le point culminant d’une présidence aux multiples facettes. Il a visité des dizaines de pays depuis qu’il a été déclaré vainqueur d’une élection présidentielle âprement disputée en août 2022. Pour l’administration Biden, c’était l’occasion de consolider une relation majeure en Afrique à un moment où des rivaux comme la Russie et la Chine ont étendu leur influence.
Toutefois, le soutien dont bénéficie M. Ruto au niveau national s’est effondré à la suite des mesures économiques strictes qu’il a déclarées nécessaires pour remettre sur les rails les finances nationales en difficulté du Kenya. De nombreux Kényans, en particulier les classes moyennes, ont eu l’impression d’être contraints de payer plus que leur juste part, d’autant plus que le gouvernement de M. Ruto n’a montré que peu de signes de volonté de s’attaquer à la corruption au plus haut niveau qui gangrène les gouvernements kényans depuis des dizaines d’années.
Le mécontentement a déclenché plusieurs jours de manifestations qui ont atteint leur point culminant mardi, lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes et a utilisé des armes lors de manifestations près du Parlement à Nairobi. Amnesty International et plusieurs groupes civiques ont déclaré qu’au moins cinq personnes avaient été tuées.
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Kenya Protests Are a Blow to Biden’s Embrace of President Ruto – The New York Times (nytimes.com)
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