Kenya défend les dépenses de 2,1 Milliards de Ksh pour la Mission en Haïti alors que l’ONU fait face à des défis financiers. Concernant le déploiement du contingent de 600 policiers kenyans supplémentaires, annoncé par l’ex-Premier ministre Garry Conille pour novembre, aucune information publique récente ne confirme leur arrivée à Port-au-Prince la semaine prochaine. Il est donc incertain que ce déploiement ait lieu dans les prochains jours.
Le Secrétaire Permanent aux Affaires Étrangères et à la Diaspora, Korir Sing’Oei, a justifié, lors d’une intervention télévisée mercredi soir, les 2,1 milliards de Ksh dépensés par le gouvernement kenyan pour soutenir la Mission Multinationale de Sécurité (MSS) dirigée par le Kenya en Haïti.
S’exprimant sur Citizen TV, Korir Sing’Oei a expliqué que la contribution financière des États membres participant à de telles missions est une pratique standard. Selon lui, ces fonds seront remboursés une fois la mission terminée.
« C’est une pratique normale. Les ressources seront certainement remboursées au Kenya. Le mécanisme de financement passe par un fonds fiduciaire, qui permet aux pays de contribuer à de telles missions, » a-t-il déclaré.
Cependant, les contributions internationales restent insuffisantes. Malgré les promesses de financement totalisant 96,8 millions de dollars (environ 12,4 milliards de Ksh) au Fonds Fiduciaire des Nations Unies, les objectifs financiers n’ont pas été atteints, ce qui complique le bon déroulement de la mission.
Utilisation du Budget en Vertu de l’Article 223
Les 2,1 milliards de Ksh utilisés pour cette mission sont extraits d’un budget plus large de 17,6 milliards de Ksh. Ces dépenses ont été réalisées sous l’Article 223 de la Constitution kenyane, qui autorise le gouvernement à engager des fonds sans l’approbation préalable du Parlement.
Le Trésor kenyan, par l’intermédiaire du Secrétaire du Cabinet John Mbadi, a confirmé que ces fonds, bien qu’issus du budget national, seront remboursés dans le cadre de l’accord avec les Nations Unies pour la Mission en Haïti.
PS Sing’Oei a également exprimé sa confiance dans la politique des États-Unis concernant la MSS, malgré la transition vers la présidence de Donald Trump. Selon lui, la mission s’aligne sur les priorités de l’administration Trump en matière d’immigration.
« À nos yeux, l’existence de la MSS correspond à la stratégie du Président élu Trump sur l’immigration. La MSS cherche à établir des conditions favorables au développement de la société haïtienne, ce qui permettra de réduire à la source les migrations illégales, » a-t-il ajouté.
Le Kenya joue un rôle clé en Haïti en contribuant à la stabilisation et à la sécurité du pays. En juin 2024, un premier contingent de 400 policiers kenyans a été déployé dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Un renforcement de 600 officiers supplémentaires est prévu d’ici la fin du mois de novembre.
Lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre, le Président William Ruto a appelé les États membres à intensifier leur soutien à Haïti.
« Je lance un appel à tous les États membres pour qu’ils manifestent leur solidarité avec le peuple haïtien en fournissant le soutien nécessaire, soit directement aux pays contribuant à la Mission Multinationale de Sécurité, soit par le biais du Fonds Fiduciaire de l’ONU, » a déclaré le président Ruto.
Les États-Unis ont intensifié leurs efforts ces deux dernières semaines pour coordonner les opérations de sécurité multinationale dirigées par le Kenya en Haïti. Les diplomates américains plaident pour une action rapide, un financement cohérent et une approche internationale unifiée.
Dans le même temps, le gouvernement haïtien a demandé à l’ONU d’augmenter ses financements pour renforcer la mission. Cette demande bénéficie également du soutien de l’Organisation des États Américains (OEA).
source: https://www.kenyans.co.ke/news/106573-govt-justifies-ksh21-b-haiti-mission-un-faces-funding-shortages
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