Me Guirlaine Delorme | Déménager dans un nouveau pays nécessite un nouvel état d’esprit

Changer de pays offre une opportunité unique de croissance personnelle et intellectuelle. En quittant sa zone de confort, l’individu découvre de nouvelles réalités, développe une flexibilité mentale et acquiert une ouverture d’esprit essentielle pour s’adapter à différentes cultures. Ce processus enrichissant favorise la tolérance, l’humilité et l’apprentissage continu, tout en mettant en lumière les imperfections et les contradictions humaines. Voyager, c’est évoluer, et chaque expérience à l’étranger nous permet de mieux comprendre notre place dans le monde et d’améliorer notre propre vie.

Par Me Guirlaine DELORME

La vie est un cocktail de surprises, agréables ou désagréables. Cela fait partie de la poésie de l’existence humaine.

Mais ce n’est pas à l’homme de diriger ses pas. Lorsque le destin nous mène quelque part, c’est à nous de l’accepter et de nous y installer. Il est important de souligner en lettres rouges que l’on ne quitte jamais cette expérience les mains vides. Mark TWAIN a écrit à ce sujet : « Il faut voyager pour apprendre ».

Une personne qui passe toute sa vie dans son pays d’origine pourrait être considérée comme un « mineur ». Avec la lecture et la recherche, elle voyage certes, mais cette posture mentale diffère du déplacement physique. S’installer dans un nouveau pays demande de la souplesse, car l’être humain va découvrir de nouvelles réalités. A ce stade, l’ouverture d’esprit est un bon conseiller pour faire face à toutes les situations. C’est pourquoi Pierre BERNARDO dit : « Voyager, c’est évoluer ».

Une fois installé dans un nouveau lieu, la sagesse émotionnelle nous dicte de commencer par observer. Les individus viendront à notre secours, mais nous avons besoin de réfléchir pour analyser en profondeur le changement qui vient de s’opérer. Gandhi déclarait dans sa sagesse « Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait le tour du monde, mais celui qui a fait le tour de lui-même une fois ».

Chers lecteurs, la planète nous appartient. Nous sommes citoyens de ce morceau de terre. On peut vivre là où le destin le veut. Soyez ouverts à l’aventure, car elle fait partie du voyage de la vie. André GIDE poursuit : « Ce n’est qu’à travers l’aventure que certains parviennent à se connaître, à se trouver.

Lorsqu’une personne quitte son pays d’origine, elle doit faire un bilan de conscience et analyser ce qui doit être corrigé dans sa vie. À ce stade, l’orgueil doit être mis de côté pour éliminer certains ingrédients négatifs.

Considérons l’expression « changer de pays » sous un angle constructif. C’est une manière élégante de se remettre en question. Si, par exemple, nous pensions que la mentalité d’avant le voyage était l’alpha et l’oméga, la réalité nous surprendra. Avec un esprit d’humilité et de patience, quelqu’un finira par y arriver. Gustave FLAUBERT a écrit : « Les voyages rendent modeste. On voit mieux la place minuscule qu’on occupe dans le monde ».

Un regard sur l’autre côté du monde est parfois important. Il ouvre le cœur à la tolérance et à l’acceptation des autres. Oui, connaître une autre culture fait grandir. L’être humain se rendra compte de la complexité de la race humaine. Dans certaines sociétés, la lecture est réservée à l’élite. Pourtant, celui qui entre dans une nouvelle culture doit lire les lois du pays, fréquenter une bibliothèque, apprendre la langue, comprendre les moyens de transport, et tant d’autres choses pour devenir indépendant. Émile ZOLA disait : « Rien ne développe l’intelligence comme les voyages ».

N’insultez pas et ne critiquez pas votre pays d’accueil. Contentez-vous d’améliorer votre propre vie. Ce n’est pas le moment de donner des leçons à qui que ce soit. Assumez vos choix en tant qu’adulte. Benjamin DISRAELI a dit : « Les voyages enseignent la tolérance ».

Certaines personnes aiment la zone de confort. Or, la routine n’est pas source de réussite. Si quelqu’un ne s’expose pas à l’évolution d’autres continents, il ne pourra pas tirer la sonnette d’alarme sur la médiocrité. Les voyages permettent de visualiser ce qui se fait réellement. Pour avancer, il faut comparer. Ne restez pas dans la routine. Lorsque quelque chose ne porte plus ses fruits, l’idéal serait de tout abandonner. Paulo COELHO a dit un jour : « Si vous trouvez l’aventure dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle ».

Oui, ceux qui changent de pays doivent adopter une mentalité de croissance. Les idées fixes ne vous propulsent pas vers le haut. La famille et les valeurs fondamentales doivent toujours être préservées, mais le chemin doit être parcouru avec positivité. Ce que l’être humain entend et voit a pour mission de l’influencer. C’est cela l’acculturation. Que nous le voulions ou non, ce phénomène nous affectera. La seule chose à garder à l’esprit est l’éducation. Elle nous servira. Enfin, l’écoute, qui est un lieu de rencontre précieux.

L’être humain est un bouquet d’imperfections et de contradictions. Qu’il est beau d’apprendre à composer avec toutes ces différences.

Changer de pays est une source d’apprentissage. Il a un effet transformateur, notamment en termes de mentalité.

Bonne chance !

Bonne lecture !

Me Guirlaine DELORME, Av.

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