Les résultats des présidentielles américaines font de plus en plus l’objet de controverses. Déjà les présidentielles de 2020 ont marqué un tournant dans la vie politique américaine quand un modèle en matière de démocratie est à nu dans ses trébuchements. Le candidat républicain Donald Trump n’a jamais reconnu le verdict officiel qui a amené Joe Biden à la présidence de l’actuelle puissance économique mondiale. Quatre ans plus tôt, ce fut la suspicion de votes téleguidés de la Russie en faveur de Donald Trump alors face à Madame Hillary Clinton. Cette fois là, le camp des démocrates avait plané des doutes quant à la fiabilité du système électoral tout en se rappelant le malaise électoral de 2000 suivi de celui de 2004. Dans le premier cas, on avait recouru au recomptage des voix à Floride qui avait été basculé après une décision par vote de la Cour Suprême Fédérale 5 contre 4. Ce qui avait permis à Georges Bush de remporter la victoire. En 2004, c’était le retentissement d’Ohio, soit un Etat balance qui avait connu alors des contestations.
Une crise des institutions a été constatée depuis 2000 aux Etats Unis. D’après Norman Ornstein et Thomas Mann dans leur ouvrage “ It’s even worse than it look” : “c’est une dégradation continue , conduisant à une paralysie des institutions de la vie politique “ . Pour l’horizon 2024, l’ancien président Trump a refusé de s’engager à reconnaitre explicitement le résultat de son match de retour face à Joe Biden lors de l’élection de novembre. Il a declaré ce qui suit : “ si tout est conduit de manière honnête, j’accepterai volontiers les résultats”. Mais si ce n’est pas le cas, il faudra se battre pour le bien du pays”.
Pour pallier des déficiences du système électoral, des mesures correctives ont été déjà adoptées. Mais elles se sont révélées encore inefficaces.Nous faisons référence par exemple à “The help Americca vote act de 2002” qui renvoie au mode d’enregistrement dans le système électoral.
La première intervention corrective eut lieu en 1876 lors d’un conflit électoral . Il eut été adopté le recours aux deux chambres pour rejeter les votes contestés par vote majoritaire distinct”.
Toute récidive ne serait pas écartée dans un système politique essouflé à pouvoir trouver des solutions de rechange.
Repères bibliographiques
-Elisabeth VALLET et David GRONDON (sous la direction de), Les Elections présidendielles américaines, Presses de l’Université du Québec, Québec 2004.
-Hancy PIERRE, “Elections américaines de 2008: le spectre d’une victoire surprenante annoncée-Les immigrants à l’horizon d’un vote volatile et opportuniste-pragmatique”. In Le Nouvelliste , 2008.
-Agence France-Presse à Washington, “Trump ne s’engage pas à reconnaitre les résultats de la présidentielle de 2024”, publié le 2 mai 2024 dans le Devoir par https://www.ledevoir.com (consulté le 4 aout 2024)
-Laurence NARDON , “Trump et la crise de la démocratie américaine, dans Politique étrangère 2017/1 (printemps) pages 11 à 22.
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