Non classé

L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert, prix Goncourt de poésie

today2024-05-28 5

Arrière-plan
share close

Louis-Philippe Dalembert a reçu mardi 14 mai 2024 le prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre. L’écrivain haïtien est l’auteur d’une dizaine de recueils de poèmes, en plus du roman « Milwaukee Blues », qui faisait partie des quatre finalistes du prix Goncourt 2021.

Edmond Sadaka a joint le nouveau Goncourt de la poésie, peu après l’annonce de son prix. Louis-Philippe Dalembert dit recevoir ce prix avec beaucoup de joie, se disant « très heureux pour Haïti, qui est une terre de poètes – quelqu’un comme Anthony Phelps, par exemple, aurait mérité (ce prix), ou encore René Depestre, ou tant d’autres – Haïti qui en plus aujourd’hui traverse des moments très, très difficiles ».

Louis-Philippe Dalembert, dans certains de ses romans, se replonge dans son enfance à Port-au-Prince. Malgré la dictature – « mon grand-père paternel a fait un tour dans les prisons de Duvalier », il s’en rappelle « avec beaucoup d’émotion et de bonheur ». L’errance, le nomadisme, l’exil sont les grands thèmes de son œuvre : « c’est lié à mon identité de Caribéen, une terre de gens venus d’ailleurs – les autochtones ont été décimés par les Européens, et par les maladies que les Européens sont apportées, par les travaux forcés… C’est donc une terre de gens d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient entre autres. » À cela, s’ajoutent les difficultés politiques et économiques connues ensuite par le pays, qui ont poussé les gens à émigrer aux États-Unis et au Canada. Louis-Philippe Dalembert parle aussi de la vue qu’il voyait, enfant, de sa maison, sur une colline dans un quartier populaire de Port-au-Prince : « je voyais la mer au loin, et je voyais les bateaux qui rentraient et sortaient du port » : une idée d’errance, de vagabondage qui a marqué le poète, et qui est restée ancrée dans sa mémoire.

Le Conseil présidentiel de transition, « présidence tournante ou présidence-tourmente ? »

Toujours en Haïti, Gotson Pierre, le directeur de l’agence Alter Presse, revient sur les polémiques entourant le Conseil présidentiel de transition et son fonctionnement, entre réactions outrées sur « ce qui tiendrait selon certains plus de l’intérêt individuel que de l’intérêt collectif », et sentiment de soulagement devant « la manifestation supposée d’un dépassement de soi, et ne plus perdre de temps pour s’attaquer aux vrais problèmes ». Avec une question : « la présidence tournante contribuera-t-elle à empêcher la captation de l’État par des intérêts privés, ce qui est, entre autres, en toile de fond de la crise actuelle ».

À lire aussi dans Alter Presse, la réaction du Conseil présidentiel de transition aux récentes violences des gangs notamment à Gressier. Il ne laisse qu’une option aux bandits : déposer les armes et se rendre à la justice. « Le Conseil tente d’assurer que dans un temps proche les bandits cesseront de faire la loi », rapporte Gotson Pierre, « et annonce la mise en place bientôt d’un Conseil national de sécurité ».

 

Michael Cohen vs Donald Trump

Aux États-Unis, la presse s’intéresse au témoignage de Michael Cohen, l’ancien avocat de Donald Trump. L’ancien président est accusé d’avoir acheté 130 000 dollars le silence de l’ancienne star du X Stormy Daniels avec qui il aurait eu une relation sexuelle. Le Washington Post souligne l’importance de ce procès à New York : ce pourrait être le seul des quatre dossiers criminels le visant à déboucher sur un procès avant la présidentielle de novembre.

Politico note que le Michael Cohen apparu ce lundi (13 mai 2024) à la barre n’est pas celui auquel les gens s’attendaient : il était « inhabituellement calme », note le site d’information en ligne. Très différent de « l’homme de main volcanique, connu pour avoir malmené les ennemis de Donald Trump » ou du « héros de la résistance qu’il est devenu après avoir rompu avec son ancien patron, proférant contre lui les insultes qu’il réservait à ses ennemis ». Or, pour que Donald Trump soit condamné, il faut que « les douze jurés croient Cohen, et Cohen seul, sur ce qu’il s’est passé ». Car, note le Washington Post, il pourrait être « le seul témoin à pouvoir prétendre avoir une connaissance directe du fait que Donald Trump a tenté de dissimuler la nature de ce paiement de 13 000 dollars ». D’où cette réinvention de Michael Cohen par lui-même ce lundi : « modeste, exempt de passions, à l’humeur mesurée », écrit Politico.

 

Au Pérou, les transgenres classés dans la catégorie des malades mentaux

Au Pérou, vendredi dernier (10 mai 2024), le gouvernement de Dina Boluarte a classé les personnes transgenres dans la catégorie des malades mentaux : une décision qui a « suscité la controverse », écrit Peru 21. Le ministère de la Santé se défend en expliquant que l’objectif est de leur donner un traitement psychologique gratuit en les intégrant au Plan d’assurance maladie essentiel. De fait, explique Tristan, transsexuel interrogé par le quotidien, « la population transgenre n’a pas accès au service de santé car elle a un problème avec l’enregistrement de son identité ; en théorie c’est une forme de ‘bonne intention’ de lui donner cet accès ». Le problème, c’est que pour cela le ministère de la Santé s’est basé sur la Classification statistique internationale des maladies, en vigueur au pays, alors que l’OMS l’a remplacée il y a deux ans par une nouvelle classification qui supprime la transsexualité de la catégorie des troubles mentaux. La communauté LGBTIQ+ s’oppose donc à la décision prise par le gouvernement, et dit, explique Tristan: « comment voulez-vous que je m’adresse au service de santé s’ils me disent que je suis malade parce que je suis trans ? ». La communauté craint aussi, écrit le quotidien, « que les redoutables thérapies de reconversion, pratiques condamnables, soient appliquées dans les établissements de santé. »

 

Retour des incendies au Canada

L’Ouest canadien est déjà en proie aux flammes. Plus d’une dizaine de brasiers inquiètent les autorités au nord-est de la Colombie-Britannique, la ville de Fort Nelson est directement menacée par un incendie de forêt, qui se trouve à moins de deux kilomètres de la ville. 3 500 personnes ont dû être évacuées, explique la correspondante de RFI à Montréal, Justine Cohendet. Et près de 700 personnes ont aussi reçu l’ordre de quitter leur domicile dans le nord-est du Manitoba, à la frontière avec la Saskatchewan, où au moins 35 000 hectares de forêt ont été détruits par un brasier. L’an dernier, (2023) le Canada avait perdu près de 9 millions d’hectares de forêt, un record.

 

Passion cuivre

Le Wall Street Journal explique « pourquoi le monde s’est pris de passion pour le cuivre ». « Après que l’un des principaux producteurs de cuivre au monde a récemment connu des difficultés financières », écrit le quotidien économique, « l’administration Biden a commencé à discuter avec des investisseurs potentiels en vue d’une prise de participation dans les mines zambiennes de l’entreprise, d’une valeur pouvant atteindre 3 milliards de dollars ». Des entreprises des Émirats arabes unis, du Japon et de l’Arabie saoudite – des pays vus comme favorables aux intérêts américains – se sont dites intéressées. Objectif : empêcher la Chine d’en prendre le contrôle. Le cuivre, rappelle le Wall Street Journal, est un composant-clé des voitures électriques, et des data centers, les centres de données qui alimentent « la révolution de l’intelligence artificielle ».  

 

Le journal de la 1ère

En Martinique, le président de la Collectivité Territoriale plaide lui aussi pour la mise en place d’une « Autorité unique de l’eau ».

Écrit par: Viewcom04

Rate it

Articles similaires


0%