Deux avions transportant des migrants vénézuéliens expulsés par le gouvernement de Donald Trump ont décollé ce lundi des États-Unis à destination du Venezuela. La Maison-Blanche a confirmé cette opération, indiquant qu’elle s’inscrit dans un accord récemment conclu entre Washington et Caracas pour faciliter le retour des citoyens vénézuéliens en situation irrégulière sur le sol américain.
L’opération a été supervisée par Richard Grenell, envoyé spécial de Trump, qui s’était entretenu avec le président Nicolás Maduro à Caracas ces derniers jours. « Les vols de rapatriement vers le Venezuela ont repris, avec l’ambassadeur Richard Grenell supervisant les deux premiers vols », a annoncé la Maison-Blanche via ses canaux officiels, ajoutant à son message le slogan : « Rendre l’Amérique sûre à nouveau ».
Un tournant dans les relations bilatérales
L’autorisation de ces vols par le gouvernement vénézuélien marque un certain niveau de coopération avec l’administration Trump sur la question migratoire, malgré les tensions diplomatiques persistantes entre les deux pays. Depuis 2019, Washington avait rompu ses relations avec Caracas et ne reconnaissait plus Nicolás Maduro comme président légitime, réduisant ainsi au minimum les échanges officiels.
Toutefois, la crise migratoire vénézuélienne reste un enjeu central aux États-Unis. Ces dernières années, des milliers de Vénézuéliens ont tenté d’entrer sur le territoire américain, souvent en traversant la frontière mexicaine, ce qui a conduit l’administration Trump à durcir ses politiques en matière d’immigration.
Un avenir incertain pour les migrants rapatriés
Pour les migrants expulsés, ce retour forcé au Venezuela représente une perspective préoccupante. La crise économique et sociale qui frappe le pays depuis plus d’une décennie a poussé des millions de Vénézuéliens à l’exil, à la recherche de meilleures conditions de vie. Si le gouvernement de Maduro a mis en place des programmes de retour volontaire, comme le Plan Vuelta a la Patria, la situation est plus complexe pour ceux qui reviennent contre leur gré, souvent sans ressources et avec peu d’opportunités professionnelles.
D’autres vols de rapatriement sont attendus dans les prochains jours, signe d’un possible durcissement des politiques migratoires entre les deux nations. Pendant ce temps, les Vénézuéliens présents aux États-Unis font face à une incertitude grandissante, alors que le débat sur l’immigration continue d’alimenter les clivages politiques outre-Atlantique.
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