Le gouvernement haïtien engage Erik Prince, fondateur de la firme spécialisée Blackwater, pour lutter contre les gangs

Erik Prince, fondateur de Blackwater, est au cœur d’un contrat confidentiel révélé par le New York Times, selon lequel des drones armés sont déjà déployés et jusqu’à 150 mercenaires pourraient être envoyés en Haïti dans les prochains mois.

Le gouvernement haïtien a conclu un accord avec Erik Prince, entrepreneur militaire américain et fondateur de la célèbre firme spécialisée Blackwater. C’est ce que rapporte une enquête du journal New York Times publiée ce mercredi 28 mai 2025.

Selon le quotidien américain, Erik Prince, proche allié du président Donald Trump, opère déjà des drones armés sur le territoire haïtien depuis mars 2025. Il prévoit également d’envoyer jusqu’à 150 mercenaires et une importante cargaison d’armes pour soutenir les forces locales dans leur lutte contre les groupes criminels qui terrorisent la population.

Cette force d’intervention secrète, aurait été constituée notamment de vétérans militaires haïtiens-américains, pour éliminer des membres de gangs identifiés comme des cibles prioritaires. Cependant, jusqu’à présent, aucune arrestation majeure ni élimination de figure clé du crime organisé n’a été officiellement confirmée par les autorités haïtiennes.

Les termes précis de ce contrat, y compris la rémunération de Prince, demeurent flous. Toutefois, des responsables haïtiens et américains ont confirmé au New York Times l’existence de cet accord controversé. Du côté américain, les autorités affirment être informées des activités de Prince sur le territoire haïtien, sans pour autant s’y opposer publiquement.

Erik Prince n’en est pas à sa première opération internationale. Il a longtemps été au cœur de controverses, notamment après le massacre de 17 civils par ses employés à Bagdad en 2007, un épisode sombre de l’histoire de Blackwater pour lequel plusieurs membres de son équipe ont été graciés par Donald Trump en 2020. Il est également connu pour avoir formé une armée de mercenaires colombiens pour les Émirats arabes unis et avoir tenté de sous-traiter la guerre en Afghanistan en 2017.

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