Le Conseil de Sécurité entame des discussions sur la prolongation et la transition future de la mission en Haïti, à la demande de l’Équateur et des États-Unis
Garry Conille décide de déclarer l’état d’urgence dans tout le pays pour parer à cette éventualité, critique Josue Renaud, leader du NEHRO.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a entamé, ce vendredi, l’examen d’une résolution visant à prolonger le mandat de la mission internationale de sécurité en Haïti, laquelle « lutte contre les gangs armés », et à demander à l’ONU de planifier une transition vers une mission formelle de maintien de la paix.
Le mandat de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS), initialement approuvé pour une durée de 12 mois, arrive à expiration début octobre. Cependant, les résultats se font attendre, avec peu de troupes sur le terrain et un financement bien en deçà des attentes.
Les États-Unis et l’Équateur ont fait circuler un projet de texte — obtenu par Reuters — qui propose de renouveler le mandat pour 12 mois supplémentaires et de demander « à l’ONU de commencer à planifier la transition de la mission MSS vers une opération de maintien de la paix des Nations Unies, afin de consolider les acquis de la mission MSS ».
Le Conseil de sécurité, composé de 15 membres, doit voter sur le renouvellement du mandat le 30 septembre. Un autre vote sera nécessaire pour formaliser la transition vers une mission de maintien de la paix en Haïti, garantissant ainsi le financement nécessaire pour la mission.
Pour qu’une résolution soit adoptée, au moins neuf voix favorables sont requises sans veto de la part des cinq membres permanents : Russie, Chine, États-Unis, France et Royaume-Uni. Lors du vote initial l’année dernière, la Russie et la Chine s’étaient abstenues, craignant d’approuver un usage généralisé de la force.
L’approbation initiale du Conseil de sécurité est intervenue un an après la demande d’aide d’Haïti, confronté à des gangs violents qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince. La réponse à cette demande a été retardée en raison de la difficulté à trouver un pays prêt à diriger cette mission d’assistance sécuritaire.
Le Kenya a finalement pris les devants, envoyant environ 400 policiers à Port-au-Prince entre juin et juillet, sur un total prévu de 1 000. D’autres pays ont promis d’envoyer plus de 1 900 soldats, et des centaines de millions de dollars en soutien financier ont été promis, bien que seulement 68 millions de dollars aient été versés jusqu’à présent dans un fonds d’affectation spéciale de l’ONU pour la mission.
La situation humanitaire en Haïti demeure critique, avec près de 580 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, des centaines de milliers de personnes déportées après avoir fui, et près de 5 millions de personnes souffrant de faim sévère.
Les Haïtiens se méfient cependant d’une présence armée des Nations Unies. Le pays était exempt de choléra jusqu’en 2010, année où les casques bleus de l’ONU ont rejeté des eaux usées contaminées dans une rivière, provoquant une épidémie qui a tué plus de 9 000 personnes et en a rendu malades près de 800 000.
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