L’approche des gangs vers les sièges de Digicel et Natcom fait craindre une coupure générale des communications dans le pays

Alors que les affrontements gagnent du terrain à Pacot et Turgeau, la sécurité des deux principaux opérateurs de téléphonie du pays, situés dans une zone stratégique, est gravement compromise.

Les locaux des deux principales compagnies de télécommunication du pays, Digicel et Natcom, situés dans une zone stratégique de la capitale, sont désormais sous la menace directe des gangs armés. Les récents affrontements à Pacot et Turgeau se rapprochent dangereusement, à moins d’un kilomètre, des infrastructures vitales de ces opérateurs. Si celles-ci venaient à être touchées, c’est tout le pays qui risquerait de se retrouver plongé dans un blackout télécom, isolant davantage une population déjà fragilisée par l’insécurité.

Digicel et Natcom assurent les services de téléphonie mobile et d’internet dans les dix départements d’Haïti. Bien que souvent critiqués pour la qualité de leurs services, ces deux opérateurs restent indispensables au fonctionnement des communications et des transactions économiques.

La Digicel est implantée sur l’Avenue Jean-Paul II et l’impasse Duverger, tandis que Natcom se trouve non loin, à l’angle de l’avenue Martin Luther King et de la rue Fernand, dans la zone de Pont-Morin. Ces deux sites sont désormais en première ligne face à l’avancée des gangs, qui étendent leur contrôle sur Croix-des-Prés, Pacot, Debussy et une partie de Turgeau.

Ces quartiers sont depuis plusieurs semaines sous la terreur constante des gangs lourdement armés. Les habitants de la rue Baussan, de Bas Turgeau et de Pacot fuient leurs maisons, tandis que les affrontements se rapprochent dangereusement de cette zone stratégique où opèrent Digicel et Natcom.

Des rues avoisinantes sont devenues le théâtre d’affrontements récurrents, exposant la vie des employés de ces entreprises à un risque croissant. Une attaque ou une coupure prolongée des services de ces opérateurs aurait des conséquences dramatiques, paralysant les communications essentielles en pleine crise sécuritaire.

Avec l’escalade des violences, les autorités et les entreprises concernées sont sous pression pour sécuriser ces sites stratégiques. La population, déjà confrontée à des pénuries et à une insécurité généralisée, pourrait se retrouver totalement coupée du monde en cas de dysfonctionnement majeur des réseaux.

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