Lancement de « Lapè Pou Ayiti », un nouveau mouvement politique qui prône l’unité, la justice et la prospérité pour le peuple haïtien

Lancement de « Lapè Pou Ayiti », un nouveau mouvement politique qui prône l’unité, la justice et la prospérité pour le peuple haïtien

Lancé officiellement le 17 juin 2025 à l’hôtel Montana, ce mouvement invite les citoyens de bonne volonté à s’unir pour reconstruire Haïti, tout en appelant les responsables du chaos actuel à se retirer.

C’est à l’hôtel Montana, devenu récemment un lieu de rencontres politiques et intellectuelles, qu’a été lancé officiellement ce mardi 17 juin un nouveau mouvement politique baptisé « Lapè Pou Ayiti ». Devant un parterre de journalistes, de sympathisants et de curieux, les fondateurs de ce mouvement ont dévoilé leur vision d’un avenir meilleur pour le pays.

Ce projet politique, selon ses responsables, se veut un véritable appel à l’unité nationale, à la justice sociale, à la sécurité pour tous et à une prospérité partagée. Dans un contexte où les clivages politiques, la violence, la corruption et l’insécurité rongent le tissu social haïtien, « Lapè Pou Ayiti » ambitionne de fédérer les forces vives du pays autour d’une seule cause : redonner espoir à la nation et bâtir un avenir durable.

Premier à prendre la parole, Nelus Neruis, porte-parole principal du mouvement, a adressé un message fort à la population. Il a exhorté tous les citoyens sincères, soucieux du bien-être collectif, à rejoindre cette nouvelle initiative. Toutefois, son appel s’est voulu clair : « Ceux qui ont participé activement à plonger Haïti dans la situation catastrophique actuelle ne sont pas les bienvenus dans ce combat de redressement. »

Par cette prise de position, Neruis a voulu établir une ligne éthique ferme, tout en soulignant que « Lapè Pou Ayiti » n’est pas un club fermé, mais un espace inclusif, destiné à accueillir tous les Haïtiens épris de changement, peu importe leur origine ou leur appartenance socio-économique. « Le pays n’a plus le luxe de tolérer les magouilles ni les trahisons. Il est temps de passer à une autre étape, celle du courage politique, de la vérité et du rassemblement. »

Prenant la parole à son tour, Franceline Léoné, deuxième porte-parole du mouvement, a enchaîné avec un plaidoyer vibrant en faveur de l’humilité collective et de la responsabilité partagée. Selon elle, le changement tant attendu ne pourra s’accomplir que si les Haïtiens acceptent de dépasser leurs égos et leurs intérêts personnels pour embrasser un projet commun. « Si nous nous levons ensemble, si nous mettons de côté nos divisions, alors oui, un grand vent de changement soufflera sur Haïti. Ce vent, c’est Lapè Pou Ayiti qui veut l’incarner. »

Cette intervention souligne également la place centrale que les femmes souhaitent occuper dans ce nouveau mouvement, à l’heure où de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une meilleure représentativité féminine dans les affaires publiques haïtiennes.

Dans un pays fatigué par des promesses sans lendemain, les membres de Lapè Pou Ayiti se positionnent comme des acteurs du renouveau politique, résolument tournés vers des valeurs fortes : l’inclusion, la responsabilité, la paix durable et la reconstruction nationale. Le défi est immense, les obstacles nombreux.

Reste à savoir si cette nouvelle formation saura résister aux vents contraires du système politique haïtien actuel et si elle pourra transformer son discours en actions concrètes.

À lire aussi:

Le conseiller Frinel Joseph dénonce un blocage du CPT en raison des luttes internes entre les membres votants