Par Patrick Prézeau Stephenson
Alors que les gangs terroristes sèment la terreur en Haïti, contrôlant de vastes portions de la capitale et martyrisant quotidiennement la population, l’Organisation des Nations Unies a choisi de s’alarmer… non pas des crimes atroces commis par ces criminels, mais de l’utilisation de drones explosifs par la police haïtienne pour les combattre. Selon Roudy Thomas, animateur de l’émission radiophonique « Se sa nou vle », les Nations unies ont demandé au gouvernement haïtien de suspendre immédiatement l’utilisation des drones à charge explosive contre les gangs [1]. Cette position n’est pas seulement absurde, elle est dangereuse. Elle constitue une insulte à la souveraineté d’Haïti, une négation de son droit légitime à l’autodéfense et un mépris flagrant pour les principes de l’autodétermination des peuples.
Un Pays en Guerre, Abandonné par la Communauté Internationale
Depuis des années, Haïti implore l’aide internationale face à la montée en puissance des gangs armés. Le déploiement de la Mission Multinationale de Soutien (MMS), censée ramener la sécurité sous l’égide de l’ONU, s’est révélé être un échec cuisant. Près d’un an après son arrivée, la situation ne s’est pas améliorée : massacres, kidnappings, viols et extorsions sont devenus le quotidien de millions d’Haïtiens.
Et pourtant, au lieu d’aider l’État haïtien à neutraliser ces groupes criminels, des représentants onusiens ont exigé la suspension des frappes de drones visant les bastions des gangs. Une demande absurde, alors que ces organisations criminelles ont assassiné plus de 5 000 personnes, déplacé plus d’un million d’habitants et pris en otage une nation entière.
Dans quel autre pays l’ONU oserait-elle faire une telle exigence ? Les États-Unis ont-ils renoncé à utiliser des drones contre Daech ? La France a-t-elle été critiquée pour ses frappes contre les terroristes au Sahel ? Ce deux poids, deux mesures est intolérable.
L’ONU a Failli, Haïti a le Devoir de Se Défendre
L’État haïtien mène une guerre existentielle. Lorsqu’un pays fait face à une menace qui dépasse les capacités traditionnelles des forces de l’ordre – lorsque les commissariats sont attaqués, les policiers exécutés et la justice impuissante – il ne reste qu’une seule option : l’escalade.
Nous ne sommes pas dans une discussion juridique abstraite, mais face à une réalité brutale. Le droit international reconnaît le droit à la légitime défense, et le principe de guerre totale s’applique ici : un État confronté à une menace existentielle a le devoir d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour survivre.
Les frappes de drones ne sont pas un choix, mais une nécessité. Ces criminels ne se cachent pas dans des zones civiles par hasard : ils utilisent la population comme bouclier humain. Faut-il pour autant renoncer à combattre ces groupes, les laisser s’enraciner encore davantage ?
L’Hypocrisie de l’ONU Face aux Drones
L’ONU prétend s’inquiéter de l’usage des drones en Haïti, mais où était-elle lorsque les grandes puissances ont multiplié leur utilisation ?
• Les États-Unis ont mené des milliers de frappes de drones en Afghanistan, en Irak et en Somalie sans réaction majeure de l’ONU.
• Israël utilise des drones explosifs contre Gaza régulièrement, avec un silence complice de la communauté internationale.
• La France a mené des opérations de drone au Mali et au Niger pour lutter contre le terrorisme sans subir de pressions diplomatiques.
Pourquoi Haïti, un pays noir, pauvre et historiquement marginalisé, n’aurait-il pas droit à la même stratégie militaire pour protéger sa population ?
Haïti et le Droit à l’Autodétermination
Le principe d’autodétermination des peuples, pourtant inscrit dans la Charte des Nations Unies, semble s’arrêter aux portes d’Haïti. Encore une fois, la communauté internationale traite ce pays comme un protectorat incapable de décider de son propre avenir.
En demandant à Haïti de cesser ses frappes de drones, l’ONU envoie un message clair : vous devez vous soumettre aux gangs et accepter l’anarchie. C’est inacceptable. Un État a le droit et le devoir de défendre son territoire contre des groupes terroristes qui menacent son existence.
Si l’ONU souhaite réellement aider Haïti, qu’elle renforce la police nationale, qu’elle finance l’achat d’armes et d’équipements militaires adaptés, qu’elle mette en place une force d’intervention rapide contre les gangs. Mais qu’elle ne vienne pas dicter aux Haïtiens comment mener leur propre guerre pour la survie.
Conclusion : L’Heure du Choix
Haïti est à un tournant. Le pays peut soit céder et accepter un avenir où les gangs font la loi, soit prendre les mesures nécessaires pour regagner le contrôle de son territoire.
Le gouvernement haïtien a choisi de riposter. L’ONU, elle, doit décider : veut-elle être du côté de la justice et de la paix, ou veut-elle continuer à protéger, volontairement ou non, les criminels qui saignent Haïti à blanc ?
L’histoire jugera ceux qui ont empêché Haïti de se défendre.
Références
[1] https://rezonodwes.com/?p=354051
Contact Médias Patrick Prézeau Stephenson: Éditeur manifeste1804@gmail.com
Men anpil chaj pa lou. Mèsi pou pataje manifès la:
Kilès nouye : https://manifeste-appel-du-lambi-2024.netlify.app/
Vizite paj akèy la: https://shorturl.at/cozFM
Li sou entènèt: https://shorturl.at/rBOTZ
Telechaje deniè vèsyon 2024 la: https://shorturl.at/g08Do
The post La guerre totale contre les gangs : L’ONU fait-elle le jeu des terroristes en Haïti ? first appeared on Rezo Nòdwès.