La FAA interdit les vols vers Haïti pour 30 jours après des tirs ayant atteint Spirit et JetBlue

Suspension temporaire des vols américains par la FAA en réponse à l’escalade de la violence des gangs à Port-au-Prince

La Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé ce mardi 12 novembre 2024 une interdiction temporaire des vols commerciaux en provenance et à destination d’Haïti pour toutes les compagnies aériennes américaines, imposant une suspension de 30 jours. Cette décision drastique fait suite à des tirs ayant visé un vol de Spirit Airlines et un vol de JetBlue Airways au-dessus de Port-au-Prince, suscitant une vive inquiétude dans le secteur aérien.

Le premier incident est survenu alors que l’avion de Spirit Airlines se trouvait à seulement 1,6 km à l’est de l’aéroport international Toussaint Louverture, à Port-au-Prince. Quant à l’avion de JetBlue, il venait de décoller pour l’aéroport international John F. Kennedy à New York. Bien que les compagnies aériennes aient confirmé qu’aucun passager n’a été blessé, un membre d’équipage de Spirit a subi une légère blessure. Ces incidents soulignent la montée de la violence des gangs en Haïti, une menace qui atteint désormais même les couloirs aériens.

En réponse à ces attaques, JetBlue a annoncé l’annulation de ses vols vers Haïti jusqu’au 2 décembre. American Airlines a suspendu ses vols jusqu’à jeudi, tandis que Spirit Airlines a annulé ses départs depuis Fort Lauderdale-Hollywood vers Port-au-Prince et Cap-Haïtien, en attendant les conclusions de l’enquête sur ces fusillades.

Ce n’est pas la première fois cette année que les liaisons aériennes avec Haïti sont perturbées par la violence des gangs. En février dernier, des attaques visant à faire pression sur le Premier ministre Ariel Henry avaient entraîné la fermeture des aéroports haïtiens pendant près de trois mois.

Face à cette situation, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a fermement condamné les tirs de lundi, qualifiant ces attaques d’actes de terrorisme. Cette escalade de la violence pousse les compagnies aériennes à renforcer leurs protocoles de sécurité, alors que la situation en Haïti semble se détériorer davantage, compromettant la sécurité des passagers et des équipages.

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