Atros Rockfam, Wòklò et Wood Terrib réveillent la conscience avec «Kilè n’ap konprann».
Trois figures du rap ont uni leurs talents pour lancer un appel vibrant à la conscientisation citoyenne. Stevenson Telfort, alias Atros Rockfam, 27 Wòklò, et Wood Terrib ont dévoilé le 24 mai dernier «Kilè n’ap konprann», une œuvre musicale puissante visant à dénoncer les multiples maux qui affligent le peuple haïtien. Disponible sur toutes les plateformes de streaming, cette chanson de trois minutes incite à une réflexion profonde sur la situation sociopolitique actuelle et propose des pistes pour un changement durable.
Des voix pour la justice et le changement
Atros Rockfam, de son vrai nom Stevenson Telfort, originaire de Port-de-Paix, est connu pour sa critique acerbe du système politique haïtien. À travers ses paroles incisives, il appelle les responsables de la situation chaotique en Haïti à se ressaisir et à œuvrer pour le bien-être du pays. Atros dans cette chanson dénonce sans ambages la corruption endémique et exhorte à un redressement immédiat pour remettre Haïti sur la voie du progrès.
Par ailleurs, 27 Wòklò se distingue par son engagement à transformer les mentalités et comportements des jeunes Haïtiens. Dans «Kilè n’ap konprann», il aborde l’aliénation coloniale et les tensions haïtiano-dominicaines, notamment autour du conflit lié à la construction du canal sur la rivière Massacre. Sa vision pour une nouvelle Haïti implique une réappropriation de la culture vodou et une prise de conscience des graves problèmes environnementaux souvent négligés.
Wood Terrib, de son vrai nom Wood Baptiste, est reconnu pour ses chansons engagées telles que «Angajman». Dans ce nouveau titre, il critique sévèrement les pseudo-nationalistes alliés des impérialistes et dénonce les violations de la constitution haïtienne. L’artiste appelle à une prise de conscience nationale pour lutter contre l’acculturation et la dépravation de la jeunesse, encourageant ainsi une libération des pratiques sociales néfastes.
Une œuvre pour l’auto-libération
Le trio de rappeurs propose l’auto-libération comme solution principale, fondée sur une conscientisation de la dignité humaine des Haïtiens. Ils appellent leurs compatriotes à renoncer aux pratiques sociales qui entravent le développement du pays et à embrasser une nouvelle ère de responsabilité et de progrès. La chanson «Kilè n’ap konprann» est plus qu’un simple morceau de musique; c’est un manifeste pour une transformation profonde et durable de la société haïtienne.
Avec cette œuvre, Atros, 27 Wòklò et Wood Terrib espèrent réveiller la conscience collective et inciter leurs compatriotes à prendre des mesures concrètes pour un avenir meilleur. Leur collaboration est un exemple puissant de l’impact que la musique peut avoir pour susciter le changement social et politique. En appelant à une auto-libération collective, ils posent les fondements d’une nouvelle Haïti, où la dignité et la justice sociale prévalent.
Les mots forts de «Kilè n’ap konprann» résonnent comme un appel urgent à l’action, un rappel que le destin de la nation repose entre les mains de ses citoyens. En dénonçant les injustices et en proposant des solutions, Atros, 27 Wòklò et Wood Terrib montrent la voie vers un avenir où Haïti peut enfin retrouver sa dignité et son autonomie.
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