« Au nom de tous les Américains », Kamala Harris a officiellement accepté l’investiture du parti démocrate pour la présidentielle du 5 novembre 2024. Dans un discours plein d’autorité, souvent solennel, parfois enflammé, prononcé en conclusion d’une convention euphorique, sous les ovations assourdissantes des milliers de délégués, celle qui est encore la vice-présidente de Joe Biden a promis de « tracer un nouveau chemin ».
« Au nom de tous les Américains, peu importe leur parti, leur race, leur genre (…) au nom de tous ceux dont l’histoire ne peut s’écrire que dans la plus grande nation du monde, j’accepte votre nomination pour devenir présidente des États-Unis », a lancé la candidate Kamala Harris hier soir (22 août 2024) en conclusion de la convention démocrate à Chicago, sous les acclamations d’une audience toute acquise à sa cause. « Un pic d’euphorie lors duquel on a vu beaucoup d’émotion », raconte notre invité, le journaliste indépendant Alexis Buisson, présent à Chicago, auteur de « Kamala Harris, la biographie » (éd. l’Archipel). Les démocrates « font bloc derrière » celle qui a su « rassurer », qui « n’est pas une candidate par défaut », explique-t-il. Selon le biographe, elle « représente quelque chose d’inédit, une nouvelle génération de leader, un nouveau profil, celui d’une femme métisse de 59 ans qui a grandi dans le berceau de la contre-culture dans la baie de San Francisco. C’est une bascule au sein du parti démocrate à laquelle on a assisté lors de cette convention ».
De vieilles ambitions présidentielles
« C’est quelqu’un qui se prépare depuis longtemps », précise Alexis Buisson, rappelant que Kamala Harris a pour la « première fois évoqué ses ambitions présidentielles en 2007 ». Selon lui, son poste de vice-présidente de Joe Biden a été « une excellente école pour elle : elle a appris à voir le monde à travers le prisme de la Maison Blanche et a raisonné comme un président. Toute l’expérience emmagasinée discrètement ces 4 dernières années porte ses fruits » résume-t-il.
En Haïti, Garry Conille demandes aux États-Unis de partager leurs informations sur Michel Martelly
Les autorités américaines ont sanctionné cette semaine l’ancien président haïtien entre 2011 et 2016 pour trafic mondial de drogues, ainsi que son rôle « important » dans la crise politique et sécuritaire qui frappe le pays. Garry Conille estime qu’il est important que les Haïtiens sachent pourquoi les États-Unis ont pris cette décision. « Il est important que les institutions responsables en Haïti soient informées de la situation afin d’informer la population de manière claire et détaillée » rapporte Le Nouvelliste.
Venezuela : la réélection du président Maduro validée par la Cour suprême
Sans surprise, la Cour suprême du Venezuela, que la plupart des observateurs considèrent comme inféodée au pouvoir, a validé jeudi 22 août, la réélection du président Nicolas Maduro malgré les allégations de fraude de l’opposition qui considère la décision comme «nulle». C’est Nicolas Maduro lui-même qui avait saisi, début août 2024, le Tribunal supérieur de justice pour faire valider sa victoire. Le dirigeant a salué une décision « historique et indiscutable », devant une foule rassemblée dans l’État côtier de La Guaira. L’annonce de sa réélection pour un troisième mandat avait provoqué des manifestations spontanées, brutalement réprimées. Elles ont fait 27 morts, selon un nouveau bilan des autorités. En outre, 192 personnes ont été blessées et 2.400 arrêtées.
Du mieux sur les rails du Canada
Le transport ferroviaire de marchandises au Canada, crucial pour l’économie nord-américaine, va reprendre après quelques heures d’interruption en raison d’un conflit social sans précédent, qui a poussé le gouvernement fédéral à intervenir. Ce dernier a expliqué que le gouvernement souhaitait au départ donner aux négociations toutes les chances d’aboutir, mais a dû constater qu’elles étaient dans une «impasse». Le ministre du Travail a donc imposé un arbitrage exécutoire pour trancher les différends entre patrons et syndiqués. Le travail reprend pour le transporteur Canadian National, mais l’arrêt est maintenu en ce qui concerne le CPKC.
La campagne américaine en musique
À l’approche de la présidentielle américaine, RFI poursuit son tour des États-Unis en musique avec l’historien spécialisé Lauric Henneton, co-auteur du livre « Rock’n’Road Trip: 1 000 chansons de l’Alabama au Wyoming ». On évoque aujourd’hui les catastrophes naturelles et leur gestion par les présidents. Immersion en Louisiane avec Julien Coquelle-Roëhm.
Le Journal de la 1ère
Le « vivaneau » de Guyane ne sera désormais plus taxé en Europe comme un « produit d’importation »