« À travers un soulèvement général, la population est invitée à mettre les autorités politiques dans une situation de non-retour afin de solutionner la crise sécuritaire », prescrit Josué Mérilien, dirigeant de l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNNOH) et membre de la Centrale unitaire des travailleurs des secteurs public et privé d’Haïti (CUTRASEPH).
Face à l’aggravation de l’insécurité, le sentiment dominant est la dénonciation de l’inaction d’un pouvoir de transition passif face à l’expansion des gangs armés. À Port-au-Prince, la coalition « Viv Ansanm » intensifie ses activités criminelles en toute impunité, analyse le syndicaliste Josué Mérilien. La vie sociale est paralysée, et la liberté de mouvement des citoyens se réduit face à la progression alarmante des groupes armés au centre de la capitale.
Des axes routiers sont occupés par des bandits, forçant les usagers à emprunter des alternatives périlleuses. Des institutions publiques sont délocalisées, facilitant l’expansion territoriale des groupes criminels dans l’indifférence des autorités de transition. Face à cette situation inacceptable, les dirigeants de la CUTRASEPH, en conférence de presse, appellent à une mobilisation générale pour exiger des mesures concrètes contre l’insécurité.
Le responsable de l’UNNOH, Josué Mérilien, demande des opérations musclées contre les fiefs des gangs armés et des sanctions contre les « gangs à col blanc », ces cerveaux qui financent la terreur en Haïti. Il insiste sur la nécessité de régler les différends entre le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le directeur général de la PNH, Rameau Normil, qui fragilisent la lutte contre l’insécurité.
Concernant les incidents survenus à Jérémie et aux Cayes, où le ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, a été conspué par des élèves et des enseignants, la position de la CUTRASEPH est claire : le discours arrogant et méprisant du ministre Antoine à l’égard des grévistes ainsi que ses manœuvres dilatoires ne font qu’exacerber la frustration et la colère du secteur éducatif.
La levée de la grève des enseignants, qui entrave le fonctionnement des écoles publiques depuis le début de l’année, nécessite des négociations sincères. Il est inconcevable de remplacer le rôle de la commission de suivi par une entité de négociation, rectifie Mérilien. Il dénonce l’utilisation politique de la commission par le ministre Antoine et souligne les limites des commissaires.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com
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