À la tombée de la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs quartiers de la région métropolitaine, notamment aux abords de Pétion-Ville et dans la zone de Haut-Delmas, ont été la cible de tirs nourris, plongeant les habitants dans un climat de panique et d’insécurité extrême.
Des témoins, dont la voix trahissait la peur, ont contacté Rezo Nòdwès pour signaler des détonations persistantes, en particulier dans les hauteurs de Pétion-Ville.
Ces violences aveugles coïncident avec le retour de M. Fritz Alphonse Jean de la Jamaïque et la diffusion d’une déclaration dont le contenu, bien que formellement anodin, s’inscrit dans une conjoncture politique explosive. Ce discours s’est en effet superposé à la tenue d’un conseil de gouvernement présidé par M. Alix Didier Fils-Aimé, instance qui, jusqu’à présent, n’a apporté aucune réponse concrète aux événements en cours.
Une population abandonnée à son sort
Face à l’intensification des violences et à l’absence manifeste d’intervention des forces de l’ordre, les résidents de Port-au-Prince et des zones avoisinantes se retrouvent dans une position d’extrême vulnérabilité. La nuit, marquée par une insécurité palpable, ne leur a offert ni répit ni refuge. Dans ce contexte de délitement de l’autorité publique, nombreux sont ceux qui, résignés, affirment n’avoir plus d’autre recours que la prière.
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