Non classé

Haïti : une rentrée des classes toujours difficile

today2024-10-03 6

Arrière-plan
share close

La rentrée des classes, c’était ce mardi (1er octobre 2024) en Haïti. Mais les élèves sont peu nombreux à se rendre en classe, surtout à Port-au-Prince – entre les gangs et le manque de moyens. Les Nations unies annoncent ce mercredi (2 octobre) qu’Haïti compte plus de 700 000 déplacés, et la moitié d’entre eux sont des enfants.

Les villes d’Haïti voient de nouveau circuler quelques enfants en uniforme, en route vers l’école, mais la reprise est timide, surtout dans la capitale. Les places manquent car certaines écoles accueillent encore des déplacés, les gangs menacent toujours, et les subventions promises par le gouvernement n’arrivent pas. Le correspondant de RFI Peterson Luxama s’est rendu dans une école de Bois Verna. Vanessa et son amie Carla, élèves en classe terminale souhaitent que « cette année ne soit pas comme les années précédentes et que nous passions une bonne année scolaire ». Mais déjà, certains élèves ne peuvent pas aller en classe : « Ce matin, je ne suis pas satisfait », a dit le Premier ministre Garry Conille, « Il y a encore près de 40 écoles qui restent encore occupées. Les élèves ne peuvent pas avoir accès à leur espace habituel pour aller à l’école. »

Les bancs des écoles sont aussi restés clairsemés dans le nord-est et dans de nombreuses villes du reste du pays : à Jacmel, Mirebalais ou Hinche, on a surtout vu des élèves dans les écoles privées, rapporte le journal Le Nouvelliste.

 

Claudia Sheinbaum, nouvelle présidente du Mexique

Le Mexique a une nouvelle présidente, la première femme à l’être dans l’histoire du pays : Claudia Sheinbaum a pris ses fonctions ce mardi (1er octobre 2024). Elle a promis de poursuivre des réformes, notamment sociales, mais prend les rênes d’un pays en sérieux déficit. David Recondo, chargé de recherches au CERI à Sciences Po, souligne aussi que le contexte sécuritaire est difficile, avec les affrontements de cartels dans le Sinaloa. La nouvelle présidente a promis une diminution de crimes, mais selon le spécialiste, elle n’a pas forcément en tête une stratégie particulière de lutte contre le trafic, notamment de drogue de synthèse « qui dépasse le pays car ces cartels sont des entreprises transnationales ».

David Recondo pense qu’il peut y avoir des innovations dans deux domaines : une lutte sur le front des finances et les circuits de blanchiment d’argent, et une meilleure coopération avec les États-Unis. Les États-Unis avec lesquels la relation est déjà bonne : le président sortant Manuel Lopez Obrador, malgré sa position souverainiste et nationaliste, s’entendait très bien avec Donald Trump lorsqu’il était président. Claudia Sheinbaum elle-même, qui a « une surface internationale bien plus grande que son prédécesseur », parle parfaitement l’anglais et est passé par l’Université de Stanford en Californie : « tout indique que les relations devraient être plutôt bonnes ».

Quant à la réforme de la justice, une réforme très contestée qui prévoit l’élection des juges et dont la présidente hérite, la présidente affirme qu’elle ne reviendra pas dessus. Tout en précisant, souligne David Recondo, que ces élections se feront à partir d’une présélection sur des critères de compétence.

 

Joe Biden et Kamala Harris dans les zones dévastées par l’ouragan Helene

Joe Biden et Kamala Harris sont attendus ce mercredi (2 octobre 2024) dans le sud-est des États-Unis, dans les zones dévastées ces derniers jours par Helene. L’ouragan a fait au moins 155 morts, et causé des dégâts matériels considérables dans plusieurs États, dont la Caroline du Nord. Notre envoyé spécial David Thomson s’y est rendu, il a constaté que certains villages avaient quasiment disparu, emportés par les eaux.

C’est le cas de Marshall, qui comptait un millier d’habitants avant l’ouragan. David Thomson a rencontré Johnny Crash, un habitant de Marshall, qui a vu des habitants se noyer sous ses yeux. Rocky, un guide de rafting qui a aidé à repêcher les corps des noyés, témoigne : « C’est terrible. C’est des images que tu ne peux pas sortir de ta tête ».

L’ouragan Helene est en train de devenir un sujet de la campagne présidentielle américaine, explique David Thomson. La réaction politique se fait avec du retard, 4-5 jours après le désastre, car « les États-Unis prennent tout juste la mesure de la gravité exceptionnelle de cette catastrophe », alors que les secours découvrent des villages isolés, des zones totalement rasées, et un nombre de victimes très important – et des centaines de personnes sont encore portées disparues. À un mois de la présidentielle, les deux candidats ne peuvent pas se permettre de rater leur réaction à la catastrophe, ils se rendent sur place et « s’invectivent, s’accusent de ne pas en faire assez ». Notre correspondant indique ne pas avoir vu d’aide gouvernementale arriver sur le terrain, « les habitants se débrouillent tout seuls ».

  

Le débat « poli » des vice-présidents

Une joute politique avec une bonne dose de gentillesse du Midwest, c’est ainsi que le Washington Post résume le débat entre les candidats à la vice-présidence de ce mardi (1er octobre 2024). Le ton était poli, note la presse, mais avec des attaques tout de même assez virulentes envers Kamala Harris et Donald Trump, les candidats à la présidence. Le républicain JD Vance a ainsi estimé que « Kamala Harris a laissé entrer du Fentayl à un niveau record dans nos communautés ». JD Vance qui a refusé de reconnaître la défaite de Donald Trump en 2020, ce qui a fait réagir le démocrate Tim Walz : il est revenu de manière assez véhémente sur l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, et a souligné que « lorsque tout cela sera terminé, nous devrons nous serrer la main et le vainqueur sera le vainqueur. Cela doit cesser, c’est en train de déchirer notre pays ».

Joël Goldstein, professeur émérite à l’Université de droit de St Louis et spécialiste des vice-présidents, estime que lors de ce débat JD Vance « a vraiment adopté le rôle du candidat à la vice-présidence comme attaquant », même si, estime-t-il, certaines de ces attaques ne passeront pas l’épreuve de la vérification. Pour ce qui est de Tim Walz, le spécialiste estime qu’il aurait pu être plus pugnace : « quand il s’est plongé dans les programmes, il a peut-être raté l’occasion de défendre Kamala Harris et de s’en prendre à Trump. »

   

Le journal de La 1ère 

On est encore loin du compte, dit le mouvement à l’origine des manifestations contre la vie chère en Martinique.

Écrit par:

Rate it

0%