Gonaïves, une ville symbolique délaissée, révèle l’échec des promesses gouvernementales
Par une série de déclarations publiques sur son compte sosial X network, M. Edgar LeBlanc a exhorté la jeunesse haïtienne à s’impliquer activement dans la construction d’une nation stable et sûre, faisant référence à l’histoire glorieuse d’Haïti et appelant à une « réécriture de l’acte de notre indépendance ». Ce discours, empreint de patriotisme et de références historiques, semble vouloir réveiller un sentiment de fierté nationale et de responsabilité chez les jeunes générations.
Le 25 août 2024, le mémorial de l’indépendance situé à Gonaïves, un lieu chargé d’histoire et de symbolisme pour la nation haïtienne, présentait un spectacle désolant. Entouré de déchets, de marchés improvisés et de négligence manifeste, ce site censé incarner la fierté nationale se retrouve aujourd’hui défiguré, renvoyant une image tristement éloignée des idéaux qu’il est censé représenter. Parallèlement, M. Edgar LeBlanc, Président du Conseil Présidentiel de Transition, appelait les jeunes haïtiens à se mobiliser pour « réécrire l’acte de notre indépendance » dans le cadre d’une grande campagne nationale. Ce contraste frappant entre le discours officiel et la réalité sur le terrain fait surgir des questionnements sur la pertinence et l’authenticité des propos tenus par les dirigeants haïtiens passés et actuels.
I. Les Paroles de M. LeBlanc : Un Appel à la Mobilisation Nationale
Par une série de déclarations publiques sur son compte soscil X network, M. Edgar LeBlanc a exhorté la jeunesse haïtienne à s’impliquer activement dans la construction d’une nation stable et sûre, faisant référence à l’histoire glorieuse d’Haïti et appelant à une « réécriture de l’acte de notre indépendance ». Ce discours, empreint de patriotisme et de références historiques, semble vouloir réveiller un sentiment de fierté nationale et de responsabilité chez les jeunes générations.
Cependant, cet appel à la mobilisation s’inscrit dans un contexte où la réalité du quotidien des Haïtiens est en contradiction flagrante avec les idéaux proclamés. Le mémorial de l’indépendance, situé à Gonaïves, ville symbolique de la lutte pour la liberté, est aujourd’hui le reflet de l’abandon et du désintérêt des autorités. Comment peut-on espérer réécrire un acte d’indépendance alors que les symboles de cette même indépendance sont laissés à l’abandon ?
II. Le Mémorial de l’Indépendance à Gonaïves : Un Symbole de Déconnexion
Le mémorial de Gonaïves, où l’acte d’indépendance a été proclamé le 1er janvier 1804, devrait incarner la grandeur d’un peuple libéré. Mais aujourd’hui, il est entouré de fatras et de débris, un triste écho à l’état actuel du pays. Ce site historique, au lieu d’inspirer la fierté nationale, témoigne de la négligence des autorités locales et nationales. Cet abandon contraste violemment avec le discours de M. LeBlanc qui prône un renouveau national.
Le contraste entre les déclarations de M. LeBlanc et la réalité visible à Gonaïves est frappant. Les promesses de réécrire l’acte d’indépendance apparaissent vides de sens face à un environnement où l’histoire est littéralement enterrée sous les déchets. La réalité du quotidien des habitants de Gonaïves, confrontés à des services municipaux défaillants et à une économie de subsistance, révèle l’écart entre la rhétorique politique et les actions concrètes.
III. L’Indépendance en Temps de Crise : Une Parole Déconnectée
L’appel à construire une nation stable et sécurisée, formulé par M. LeBlanc, se heurte à une autre réalité : celle d’un pays où l’instabilité est la norme, où l’insécurité règne, et où la survie quotidienne est un défi. Dans des villes comme Gonaïves, l’essence, indispensable pour les déplacements, se vend à des prix exorbitants, atteignant 800 gourdes le gallon. Cette situation reflète non seulement la crise énergétique qui paralyse le pays, mais aussi l’incapacité des dirigeants à répondre aux besoins fondamentaux de la population.
Alors que M. LeBlanc parle de démocratie et de solidarité, la population se retrouve isolée, forcée de trouver des solutions par elle-même dans un environnement économique et social hostile. Le discours officiel semble déconnecté des réalités du terrain, où les Haïtiens se battent chaque jour pour survivre, loin des idéaux de stabilité et de prospérité évoqués par leurs dirigeants.
IV. Une Contradiction Insoutenable : Entre Discours et Réalité
Le décalage entre les déclarations de M. LeBlanc et la situation sur le terrain soulève une question cruciale : comment les dirigeants peuvent-ils continuer à promouvoir une vision idéalisée d’Haïti alors que la réalité est si durement différente ? Les mots de M. LeBlanc sur la solidarité et la démocratie résonnent d’autant plus creux lorsque l’on considère le sort de ceux qui n’ont d’autre choix que de fuir le pays, prenant la mer dans des embarcations de fortune pour échapper à une vie marquée par la pauvreté et l’insécurité.
Ce contraste, illustré par l’état du mémorial de l’indépendance à Gonaïves, est un rappel brutal que les discours ne suffisent pas. Il est nécessaire d’agir, de répondre aux besoins réels de la population, et de restaurer les symboles de l’histoire haïtienne, non seulement pour honorer le passé, mais aussi pour construire un avenir digne de l’héritage de 1804.
Conclusion : Un Appel à la Cohérence
Le cas du mémorial de Gonaïves n’est pas seulement une anecdote ; il est symptomatique d’un problème plus profond de gouvernance en Haïti. Les dirigeants doivent aligner leurs paroles avec des actions concrètes. Tant que les discours ne seront pas suivis de mesures tangibles pour améliorer la vie des Haïtiens, ces paroles resteront des vœux pieux, déconnectés de la réalité. La véritable réécriture de l’acte d’indépendance commence par un engagement authentique envers le peuple haïtien, en répondant à ses besoins urgents et en respectant son héritage historique.
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