Comme tous les jeudis, nous échangeons avec le rédacteur en chef du grand quotidien Le Nouvelliste, Franz Duval. Il revient dans son éditorial sur les violences des gangs. La situation se dégrade de plus en plus, et les perspectives sont très sombres : les Nations unies estiment désormais bien réel le risque de voir l’État haïtien s’effondrer complètement. Le manque de solutions politiques provoque la colère des citoyens.
États-Unis : la loi budgétaire de Donald Trump, un objectif plus politique qu’économique
Aux États-Unis, les grands quotidiens suivent en direct les débats en cours à la Chambre des représentants de la grande loi budgétaire de Donald Trump. Ce texte qui prévoit des baisses d’impôts massives, booste considérablement le budget de la défense, renforce la surveillance aux frontières et taille dans les dépenses sociales.
«C’est une monstruosité répugnante qui fera souffrir les Américains ordinaires», selon les démocrates. Du côté des républicains, les conservateurs s’inquiétaient surtout de l’augmentation de la dette américaine qu’implique cette loi – une augmentation de la dette de plus de 3 000 milliards de dollars d’ici 2034, selon le Bureau budgétaire du Congrès.
Mais alors à quoi pensent les républicains en soutenant un projet de loi aussi irresponsable? Dans un éditorial pour le New York Times, Noah Millman propose une réponse. Selon lui, les Républicains se concentrent surtout sur un objectif politique plus que budgétaire. Chacun des présidents passés, républicains comme démocrates, a participé au marasme budgétaire américain. Il faudrait donc que les deux partis s’unissent pour sortir le pays de cette situation économique. Si le projet de loi n’est pas bon pour l’économie, il impose cependant de nouvelles bases de départ à toutes négociations. « Républicains et Démocrates se livrent à un jeu de dupes budgétaire », estime Noah Millman. Chacun tente de forcer la main de l’autre sans compromis. Avec ce projet de loi, les Républicains ont appuyé sur l’accélérateur.
C’est le genre de manœuvre qui pourrait persuader l’autre de changer d’avis en premier. Mais cela risque aussi de tuer les deux conducteurs et, par conséquent, l’économie américaine, conclut l’éditorialiste.
Interview avec John Bolton – « Il n’est pas dans l’intérêt des États-Unis d’abandonner l’Ukraine »
Si la « Grande et Belle loi » de Donald Trump prévoit une hausse des dépenses de défense, il se désengage parallèlement de plus en plus du soutien en Ukraine. Le président américain a, par exemple, décidé cette semaine de suspendre la livraison de certaines armes, pour parler de cette question et d’autres RFI a reçu John Bolton, ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump pendant son 1er mandat.
À la GayPride de New York, l’inquiétude de la communauté LGBT+
Les politiques du président américain inquiètent entre autres la communauté LGBTQ+. La GayPride, il y a quelques jours, a été l’occasion de mesurer l’ampleur des craintes. Beaucoup s’alarment des décrets sur les droits des personnes transgenres adoptés dès le début du mandat et, plus généralement, des positions ultra-conservatrices du président américain. Reportage de Loubna Anaki.
Argentine : une vague de froid polaire met le pays en état d’urgence
Alors que l’Europe vit un début d’été sous canicule en Argentine, la vague froid polaire a mis plusieurs villes en état d’urgence. Il fait -2 à Buenos Aires, – 7 a El Palomar en périphérie de la capitale, rapporte Clarin. La vague de froid se propage dans tout le pays, c’est l’hiver le plus froid depuis 34 ans. La première urgence est l’approvisionnement des foyers en gaz naturel. Face à l’augmentation de la consommation de gaz et d’électricité, la pression dans les gazoducs a baissé, explique dans un autre article le journal Clarin. Le service a été automatiquement interrompu. Le Comité exécutif d’urgence mené par les autorités gouvernementales a choisi hier de couper l’approvisionnement des stations-service vendant du gaz naturel, des industries et de suspendre les exportations vers le Chili pour au moins 24h. L’urgence est de permettre aux familles de se chauffer. Mais ce n’est pas aussi facile que de rétablir l’électricité, explique La Nacion. Certaines canalisations ont pu éclater. Les fournisseurs doivent maintenant s’atteler à passer maison par maison.
Au-delà du phénomène météorologique, les autorités doivent faire face à des problèmes techniques pour faire face au manque de gaz et d’électricité. La centrale nucléaire d’Atucha II a notamment été mise hors service, ce qui a impacté la stabilité du système énergétique dans son ensemble. Des problèmes structurels imputés au précédent gouvernement par le Secrétariat à l’énergie qui affirme que le manque d’investissements soutenus et le système de tarifs gelés a entravé le développement des infrastructures nécessaires.