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Haïti : Le statuquo toxique

today2024-08-15 1

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Dans la fidélité, l’administration Conille-CPT assure la continuité du théâtre macabre d’une politique sale imbibée de propagandes, de mensonges, de méfiance et de scandales de corruption. De la blancomanie à la blancolâtrie, la servitude précoce déferlée par l’administration CPT-Conille aurait détrôné l’assujettissement ignoble du gouvernement Henry qui marchait tête baissée et colonne vertébrale courbée devant le Blanc. Pour conforter les mauvais larrons et patrons des élections truquées, Leblanc a récemment raconté des salades devant le Blanc, quel Blanc alors ? Dans les lentilles aveuglantes des privilégiés de la bulle officielle, « Haïti Is open for Business ». Pourtant, l’insécurité s’exacerbe ; les massacres se multiplient ; davantage de territoires sont perdus.

Le Blanc pervers est obsédé par un unique projet qui se résumerait à une soi-disant démocratie : organiser des élections. Il s’en fout que celles-ci soient contestables et contestées, sans compter les crises post-électorales qui en découleraient. D’ailleurs, le Blanc lui-même constitue le principal vilain des élections truquées déjà réalisées en Haïti. Selon son agenda mesquin, il nous impose des imposteurs et des usurpateurs aux axes les plus sensibles de la société. L’héritage cacophonique actuel légué par le régime criminel PHTK sur lequel le Blanc avait jeté son dévolu en 2011 émane de ce modèle pernicieux que Ricardo Seteinfus baptise de « stratégie du caméléon ».

Rien n’a changé dans le fiasco politique. Ce règne CPT-Conille repose davantage sur un ministère servile à encenser le Blanc par des machinations et des mensonges éhontés dans l’optique de le mener à l’extasie du septième ciel. Par le choix unanime de Garry Conille – qui est un véritable outsider en comparaison avec des Premiers ministrables que ces conseillers présidents côtoyaient dans leurs chambres et leurs salons – le bon sens y percevait tôt un acte thuriféraire pour plaire au patron de l’Occident. Aujourd’hui, les officiels du CPT et du gouvernement optent de pécher plus gravement par l’idolâtrie de s’agenouiller et de s’humilier en s’attelant à noyer le poisson par des élucubrations fascinantes pour faire plaisir au Blanc.

De telles pratiques du « géopolitiquement correct » pour étouffer la vérité se révèlent constamment déficitaires pour la collectivité. À ce stade critique qui requiert une urgente homéostasie, Haïti a besoin de citoyens dignes, aptes à regarder le Blanc dans le blanc des yeux pour définir un agenda favorable au regain de la dignité et de la souveraineté nationale.   

Le banditisme se conforte

L’on croyait que les bandits des rues allaient être neutralisés, mission non complexe d’ailleurs si la politique le décide. Cependant, le support kenyan n’a rien foutu de concret pour encadrer la PNH dans la mission de sortir Haïti sous les griffes de ces criminels enfantés par ce régime politique commanditée par la famille Clinton. De visu, les bandits exposent leurs billets verts et leurs billets rouges acquis dans le vol et le kidnapping. Ils exhibent leur arsenal de kalachnikovs et de munitions. Ils continuent d’incendier des commissariats et des bureaux de l’administration publique comme pour continuer de ridiculiser les officiels et humilier les forces locales et internationales. Conille et Leblanc les regardent avec des yeux de poissons frits. Qui sont les vrais chefs de la Cité ? Où est passée cette velléité ingambe d’une gestion par les résultats que promettait Garry Conille ?

Ariel Henry sillonnait la ville dans un refrain de coups de poings puis d’une tornade qui ne se vantait que dans des gueules officielles mythomanes. Aujourd’hui, Garry Conille procède de manière analogue dans une plaque bloquée comme dans une mauvaise blague de « reconnaître l’autorité de l’État » seulement en théorie. Le premier ministre Conille claironne que l’État reprendra le contrôle de la Cité maison par maison, quartier par quartier, ville par ville. Pourtant, dans la pratique, ce sont les animaux de la jungle qui envahissent le territoire, quartier après quartier. Les bandits ont encore envahi plus de terrain, nous laissant davantage de « territoires perdus » au cours du règne CPT-Conille. Garry Conille ne s’octroie que le factice satisfecit d’avoir repris le contrôle de l’Hôpital Général qu’il devait fuir récemment sous les menaces des bandits.  

Tant dans le versant nord que dans le versant sud de l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince, la situation de l’insécurité s’aggrave. L’État n’arrive pas à regagner sa lettre de noblesse en reprenant le contrôle des « territoires perdus ». Les animaux de la jungle ont poussé des poils et des ailes. Ils intimident les forces de l’ordre et les touristas venus du continent lointain. Les carnages et les péages arbitraires ont atteint la commune de Gressier dont la majorité de la population dépouillée de sa résidence privée prend refuge sur la Place Anacaona de Léogane. Elle y vivote démunie, dans la honte totale. Le même scénario de désespoir se vit à Ganthier et dans l’Artibonite, de plus en plus sous l’emprise des animaux détraqués lourdement armés. 

Le Bwa-Kale avait donné l’espoir à la population qui y percevait un triomphe dans ce mariage population-PNH. Plusieurs bandits notoires y avaient laissé leurs peaux ; mais d’autres animaux avaient montré qu’ils sont des rameaux dans ce système déréglé où leurs concepteurs pavanent dans les couloirs officiels. L’histoire retiendra qu’ils avaient juste plié et replié, mais ils n’étaient pas cassés. Si c’est à travers le mensonge qui est synonyme d’impuissance, sinon d’un échec consenti, Rameau ne fournira aucun résultat probant. 

Pour sortir Haïti de ce décor infernal, il faudra plus de sérieux au niveau du CSPN. Accorder des moyens logistiques et matériels efficaces à la PNH est une prémisse pour juguler la crise de l’insécurité. Celle-ci étant une précondition sine qua non à des élections crédibles et inclusives. 

Tandis que les sociétés modernes s’attèlent à construire leur prestige et leur prospérité à travers l’effet de contagion des pratiques saines, Haïti se détruit par un effet multiplicateur de la gangstérisation. Le crime, sous toutes ses formes, a été l’empreinte digitale du dernier régime politique criminel imposé de manière occulte suite au séisme ravageur de 2010 pour chavirer le navire national dans la vallée de la mort. 

Avec le soutien inconditionnel intéressé d’ambassadeurs et de diplomates de l’Occident répugnant, le PHTK y a dépeint un tableau funeste où règne un banditisme insolite. Il s’avérait qu’Ariel Henry persévérait à préserver fidèlement le système odieux édicté sous PHTK. Avec Garry Conille, Haïti peut-elle espérer s’en sortir ? Les signes avant-coureurs ne sont pas prometteurs. 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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Écrit par: Viewcom04

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