Peut-être enfin une issue à la confusion qui règne en Haïti depuis quelques jours. Une crise couve depuis la nomination mardi (30 avril 2024) d’un Premier ministre et du président du Conseil présidentiel de transition (CPT) sans vote. Quatre membres du CPT avaient réussi à imposer leur choix. Mais, selon la presse haïtienne, une solution semble émerger.
Gazette Haïti parle d’une « lueur d’espoir » alors que selon un membre du Conseil cité par le journal, « cet organe est plein « cyclone tropical « ». Comme le rapporte le Miami Herald, les quatre membres du Conseil présidentiel de transition qui se sont mis d’accord entre eux, mardi, pour désigner le Premier ministre mais aussi le président du Conseil, sans l’aval des autres et sans vote, ont accepté de faire marche arrière et de « choisir le leader du gouvernement de transition parmi un groupe de candidats », comme le prévoit l’accord du 3 avril, écrit le journal américain. Exit donc Fritz Belizaire.
Se pose encore la question du mode de désignation : majorité de quatre sur sept ou majorité qualifiée ? C’est la deuxième solution que défendent les trois membres du Conseil présidentiel mis à l’écart mardi. Comme l’explique Gazette Haïti, ils demandent que désormais la nomination du Premier ministre, donc, mais aussi la formation du gouvernement et plus globalement «toutes les grandes décisions qui vont engager la nation» soient approuvées par une majorité de cinq voix sur sept (seuls sept membres du conseil disposent d’un droit de vote). Selon ce petit groupe, cette majorité qualifiée est une manière d’éviter toute « capture de l’État » « par un seul groupe ou une seule faction politique ». En échange, cette minorité « aurait accepté la désignation d’Edgard Leblanc comme président » du conseil, écrit le quotidien.
Enquête d’Ayibopost sur les maisons de luxe construites au Village de Dieu
Notre confrère du site Ayibopost, Widlore Mérancourt, nous parle de son enquête sur les chantiers en cours au Village de Dieu, un quartier particulièrement sensible de Port-au-Prince où les gangs sèment la terreur. Des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leurs maisons incendiées ou détruites. Pourtant, de nouvelles constructions luxueuses sont en train de sortir de terre, révèle le site internet qui se base notamment sur des images tournées grâce à des drones. Il s’agit de la demeure du chef de gang « Izo », sans doute l’un des plus riches d’Haïti. Pour Wildore Mérancourt, cela prouve « le contraste entre le discours des gangs » qui prétendent se battre pour les pauvres et « leurs actions ».
Plusieurs pays d’Amérique latine épinglés par RSF
Ce vendredi 3 mai 2024, c’est la journée mondiale de la Liberté de la presse. Reporters sans frontières estime que plus de la moitié des pays de la région Amériques ont vu leur situation se détériorer. Les journalistes sont notamment stigmatisés par les responsables politiques. La situation est particulièrement compliquée pour les médias au Mexique. Sous la présidence d’Andres Manuel Lopez Obrador, les choses ne se sont pas améliorées, comme l’a expliqué la journaliste Marcela Turati qui a gagné l’année dernière (2023) le premier Anna Politovskaia du courage journalistique, à Melissa Barra de la rédaction en espagnol de RFI.
Autre pays épinglé par RSF : l’Argentine, le pays est l’un de ceux ayant perdu le plus de places dans le classement annuel de la liberté de la presse. En cause : l’attitude envers les médias de son nouveau président, l’ultralibéral Javier Milei. Comme l’explique la Nacion, le chef de l’État aime taper sur les journalistes. Le président se vante de défendre la liberté, sauf quand il s’agit de la presse, souligne le quotidien. Or, « la presse libre est une institution indispensable (…) le seul instrument efficace pour limiter les abus du pouvoir politique (…) Sans presse libre, il n’y a pas de société démocratique. » Et c’est bien pour cela que les populistes s’en prennent à elle, analyse le journal qui conclut : « C’est facile pour les autocrates de présenter la presse indépendante comme un adversaire, de l’accuser y compris de manipulation, alors que rien n’est plus manipulateur que le populisme ».
Le ministre des Affaires étrangères péruvien
Le ministre des Affaires étrangères péruvien est à Paris jusqu’à dimanche (5 mai 2024). Javier González-Olaechea participe à la réunion des ministres des finances du Commerce et des Affaires étrangères de l’OCDE, organisation à laquelle le pays souhaite adhérer. La semaine dernière, Standard and Poor’s a dégradé la note du pays, la faisant passer à BBB -. L’agence de notation s’inquiète notamment de l’instabilité politique qui règne au Pérou et qui est, selon elle, un frein à la croissance économique. Un avis que ne partage pas le ministre des Affaires étrangères péruvien pour qui le scandale des Rolex qui éclabousse la présidente Dina Boluarte, n’est pas un problème. C’est ce qu’il a expliqué à Marine de La Moissonnière.
Le journal de la 1ère
Le Conseil Départemental de la Guadeloupe va consacrer dix millions d’euros à la lutte contre la délinquance.