Non classé

Haïti : Gary Conille emménage au Champ de Mars

today2024-08-28 1

Arrière-plan
share close

Le Premier ministre haïtien élit domicile dans les locaux du Grand Quartier général des Forces armées d’Haïti – tout en conservant un bureau à la Résidence officielle. 

L’information est à lire dans Le Nouvelliste. Ce nouveau bureau lui permettra de travailler aussi comme ministre de l’Intérieur – il a la double casquette. « Cette décision participe à une stratégie visant à reconquérir l’espace administratif au centre-ville de Port-au-Prince », écrit la quotidien haïtien, qui rappelle que depuis le 29 février dernier le Champ de Mars s’est transformé en théâtre d’affrontements armés entre forces de l’ordre et criminels.

Problème de salaire pour les policiers kényans

Toujours dans Le Nouvelliste, on apprend que la police kényane déployée en Haïti – 400 hommes pour le moment – n’aurait pas reçu l’intégralité du salaire promis depuis deux mois. Le quotidien haïtien reprend des informations données par CNN. « Les officiers kényans s’attendaient à recevoir un supplément important pour leur déploiement en Haïti, une mission épuisante plus typique d’une force militaire que d’une force de police », écrit Le Nouvelliste. Certains, interrogés par CNN, ont dit leur frustration alors qu’ils ont besoin d’argent pour payer les frais de scolarité de leurs enfants – la rentrée au Kenya, c’est cette semaine. Il y a deux jours, la Mission multinationale de sécurité affirmait que les fonds devaient être versés cette semaine.

Les États-Unis « auraient pu aller plus loin » concernant Michel Martelly

Avoirs gelés, interdiction de commercer et de se rendre aux États-Unis : l’ancien président haïtien Michel Martelly est visé depuis la semaine dernière par une série de sanctions décrétées par l’administration Biden. Elle l’accuse d’avoir facilité le trafic de drogue et perpétué la crise sécuritaire qui touche le pays.

Vincent Souriau a interrogé à ce sujet Rosy Auguste Ducéna, responsable de programme au Réseau national de défense des droits humains. Nous pensons, explique l’avocate, que les États-Unis « auraient pu aller plus loin » – elle évoque le cas d’autres criminels vivant en Haïti ayant été extradés pour être jugés aux États-Unis. Le RNDDH estime quand même que participer aux élections va être compliqué, « si ce n’est pour tout le parti, au moins pour Michel Martelly ».

Rosy Auguste Ducéna souligne aussi qu’« en Haïti, nous avons besoin de constituer les dossiers sur lesquels se sont penchées les autorités américaines pour arriver à ces sanctions. Ce devrait être un accord systématique entre l’État haïtien et les autres États qui prennent des sanctions contre des personnes qui sont impliquées dans le maintien du climat de terreur dans lequel nous vivons ici en Haïti ».

Nouvel appel à comparution du candidat à la présidentielle vénézuélienne

Au Venezuela, Edmundo Gonzales, qui était le candidat de l’opposition à la présidentielle – opposition qui revendique la victoire, est cité ce mardi à comparaître. Lundi déjà, rappelle El Universal, l’ancien candidat de la Plateforme démocratique unie devait « témoigner de son implication dans des délits liés à la divulgation de registres électoraux », mais il ne s’était pas présenté.

Les registres électoraux, justement : le Conseil national électoral ne les a toujours pas publiés. Allait-il le faire ce lundi, alors que le site du CNE était de nouveau en ligne, après un mois de fermeture – il affirmait avoir été victime d’une attaque informatique il y a un mois, juste au moment où il allait annoncer la victoire de Nicolas Maduro. Non, pas de publication, note Tal Cual. La mise en ligne n’aura de toute façon pas duré longtemps, pour cause, affirme Ultimas Noticias, quotidien proche du pouvoir, de nouvelle attaque informatique. Mais au final, s’agit-il d’attaque ou de censure ? s’interroge Tal Cual. Censure pour ne pas publier les registres électoraux. Car selon des spécialistes, les copies de ces registres qu’a publié l’opposition pour montrer qu’elle avait gagné, copies qui affirme le pouvoir sont des faux, correspondent bien au vote du 28 juillet. Et certains affirment, après avoir étudié l’« échafaudage technique » du site du CNE, que le mois de blocage n’est pas dû à un piratage, mais bien à une désactivation du portail.

Frictions en Amérique latine suite à la situation au Venezuela

Daniel Ortega, le président nicaraguayen, a qualifié de « honteuse » la gestion des élections vénézuéliennes par le président brésilien Lula, rapporte au Brésil Estadao. Il l’accuse d’être aligné sur les intérêts des États-Unis – et rappelle au passage d’anciens scandales de corruption liés à son parti. Critique aussi du président colombien Petro, pour les mêmes raisons. Lula, rappelle Estadao, « autrefois allié historique du chavisme, a adopté une position critique » depuis la proclamation de la victoire de Nicolas Maduro. Il a même suggéré d’organiser de nouvelles élections et déclaré que le Venezuela vivait sous un régime « très désagréable ».

José Ruben Zamora, en liberté conditionnelle, reste en prison

Au Guatemala, un tribunal estime que José Ruben Zamora, le journaliste et fondateur du journal El Periodiquo peut, en attendant un nouveau procès, bénéficier de la liberté conditionnelle avec assignation à résidence. C’est quand même la seconde fois que le tribunal prend cette décision, rappelle La Hora ​​​​​​​: la première, c’était le 15 mai dernier, mais à la demande du ministère publique elle avait été révoquée et José Ruben Zamora était resté en prison. Seconde tentative donc du tribunal, mais de toute façon, indique Prensa Libre, le journaliste ne pourra pas sortir de sa cellule, parce qu’il fait face à un autre procès. Malgré tout, il s’est dit satisfait de la décision, précisant : « je suis serein, je ne survis pas, je vis. J’ai mes livres, mes lectures. »

Le journaliste de 68 ans est enfermé depuis juillet 2022, écrit Prensa Comunitaria, pour blanchiment – le jugement a depuis été annulé, et dans une autre affaire pour obstruction à la justice. Il y a un mois, le président Bernardo Arévalo, qui dirige le pays depuis le début de l’année, qualifiait d’« abus de pouvoir » les poursuites engagées contre José Ruben Zamora, parlant d’un « exemple clair de la corruption et de l’abus de pouvoir qui règne dans le ministère public ».

Iquitos, plaque-tournante du trafic illégal de faune sauvage

Iquitos, 500 000 habitants, une ville enclavée au cœur de l’Amazonie et accessible en bateau et avion seulement. Pourtant, ces dernières années, elle est devenue un haut-lieu du trafic de faune sauvage, dans une zone parmi les plus riches en biodiversité dans le monde. L’an dernier, les autorités péruviennes ont confisqué plus de 5 000 animaux voués au trafic et traquent la vente et la possession de faune sauvage – en particulier sur le marché de Belen, à Iquitos, où plus d’un quart des produits animaux vendus sont issus d’espèces menacées ou en voie de le devenir.

Juliette Chaignon a suivi le procureur Franco Gonzalez, accompagné d’une dizaine de policiers et fonctionnaires. Certains animaux sont aussi traqués à des fins spirituelles, médicinales ou d’artisanat. Sur le marché Anaconda, un marché sur pilotis, en bord de fleuve, des marchands explique : « On va finir par mourir de faim ! Ils nous prennent toute notre marchandise. Les peuples indigènes viennent nous vendre leurs produits et nous si on leur achète, c’est aussi pour les soutenir. » Une policière explique de son côté croire à l’évolution des mentalités, mais, explique Judith Chaignon, la demande ne baisse pas et ce trafic illégal augmente dans le pays, poussé par la vente en ligne.

Écrit par: Viewcom04

Rate it

Articles similaires


0%