Haïti | Explosion meurtrière près de Gonaïves : un pays sans pompe à incendie, mais avec des millions pour des mercenaires et des voyages inutiles à l’etranger
Un camion transportant du carburant a explosé en périphérie de Gonaïves, causant plusieurs morts et de nombreux blessés. Le drame s’est aggravé par l’absence totale de service d’incendie capable d’intervenir sur place. Aucun camion-pompe, aucun sapeur-pompier. La ville où l’indépendance d’Haïti fut proclamée n’a pas, en 2025, l’équipement minimal pour faire face à un tel sinistre. L’incendie a tout ravagé. Les corps, les cris, la panique, et un État absent.
Ce silence logistique est d’autant plus révoltant que le gouvernement en place a dépensé plus de 40 millions de dollars dans une opération sécuritaire internationale visant à contenir les gangs terroristes bien armés Pendant que les armes circulent librement, les institutions brûlent, les corps se consument, et les officiels voyagent. On les voit embarquer, débarquer, prononcer de beaux discours dans des forums dits “de sécurité”, sans jamais assurer celle du quotidien haïtien.
À ces dépenses s’ajoutent des dizaines de millions engloutis par le CEP dans un référendum sans base constitutionnelle, un processus vidé de toute légitimité, qui ne verra probablement jamais le jour. Pourtant, dans une ville historique comme Gonaïves, il n’y a même pas une pompe à incendie pour sauver des vies. Ce contraste entre le luxe diplomatique des conseillers volants et la misère structurelle d’un pays sans service public réel dit tout de l’état d’abandon d’Haïti, et de l’indifférence meurtrière d’un régime qui ne sert que sa propre survie.
Calèbre Fritzner
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