Deux mois après son retour triomphal pour reprendre le poste de premier ministre, Dr Garry Conille n’a pas fait avancer d’un pouce la lutte contre les gangs criminels qui terrorisent la population et minent l’avenir d’Haïti. Bien au contraire, les bandits mènent la danse, étendant leur influence sur des localités jusque-là paisibles, les inscrivant de force dans la liste des « territoires perdus » pour l’État.
Les déclarations intempestives du patron de la Police Nationale, Rameau Normil, et du Chef de la Primature, ordonnant aux bandits de reconnaître l’autorité de l’État et de déposer les armes, n’ont pas réussi à effrayer les fauteurs de trouble. La rhétorique inutile de Conille semble même avoir revigoré ceux qui commençaient à quémander le dialogue et l’amnistie.
Définitivement, la peur n’a pas changé de camp. Les commissariats continuent de tomber aux mains des malfrats.
Promettre de ramener l’ordre « kay pa kay, katye pa katye », sans lancer aucune offensive contre les bandes armées, relève du plus pur amateurisme. Tout comme les virées spectaculaires dans la zone rouge de l’Hôpital Général, sous protection de la « Manman Baz Tet Kale », Magali Habitant.
Pire, les autorités veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes, affirmant même dans les médias et à l’étranger que leurs actions imaginaires ont déjà porté fruit. Pour les dirigeants, la situation sécuritaire se serait améliorée grâce à l’action de la police, de l’armée et du soutien des forces kényanes.
Maladresse, incompétence ou cynisme ? Conille et ses acolytes du CPT doivent rectifier le tir pour ne pas réveiller l’indignation de la population.
Elensky Fragelus
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