Haïti bénéficie du support de la banque mondiale dans sa quête de 364 millions de dollars auprès des bailleurs pour financer la relance post-crise.
La banque mondiale qui estime que les coûts de l’inaction seraient insupportables, également à la demande du gouvernement haïtien, a organisé une table ronde des donateurs sur la base de ladite évaluation, lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI le 22 avril 2025, pour discuter des priorités programmatiques d’Haïti avec les partenaires internationaux dans une perspective de redressement.
La table ronde, toujours selon la banque mondiale, a été l’occasion pour les différents acteurs concernés par la situation d’Haiti d’examiner et de discuter d’une version mise à jour du plan d’investissement du RCIA, qui a identifié les priorités d’investissement les plus critiques pouvant être mises en œuvre dans le contexte sécuritaire actuel.
En effet l’Evaluation Rapide de l’Impact de la Crise (RCIA en anglais) menée et publiée en décembre 2024, sous le leadership du gouvernement haïtien et coordonnée par plusieurs bailleurs, identifiant des mesures pour faire face à la crise et soutenir la transition a fait état de besoin de financement de l’orde de 644 millions de dollars américains, dans le cadre de 107 programmes distincts dans les quatre domaines prioritaires décrits dans l’évaluation.
Le gouvernement a déjà mobilisé plus de 209 millions de dollars auprès de partenaires internationaux, ce qui laisse un besoin de financement de 364 millions de dollars pour les deux années à venir afin de permettre des interventions jugées urgentes, réalistes et d’importance stratégique.
« L’exacerbation de la violence menace d’inverser les progrès réalisés par le gouvernement haïtien au cours des derniers mois. Aujourd’hui, Haïti a plus que jamais besoin d’un soutien concret pour sortir plus forte de cette crise. Aussi, sommes-nous ici pour rappeler que le coût de l’inaction est élevé », » a dit Carlos Felipe Jaramillo, vice-président de la Banque mondiale pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Pour sa part, le PM Alix Didier Fils-Aimé a fait savoir que, le plan d’investissement ne se limite pas à une série de projets à financer. Il reflète la vision du gouvernement haïtien d’une relance fondée sur la justice sociale, la sécurité humaine et le développement économique. « Conformément à notre vision de la relance économique, le gouvernement a adopté une série de dispositions visant à aligner l’allocation des ressources publiques sur les priorités du Plan », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’ONU et la Banque mondiale ont animé des discussions techniques sur la coordination des donateurs, notamment le Plan de stabilisation des Nations Unies et les options de gouvernance et les modalités de mise en œuvre du Plan d’investissement actualisé de l’évaluation rapide de l’impact des crises.
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