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Haïti après 100 jours : réunions infructueuses, promesses non tenues, chaos persistant

today2024-08-07 2

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Haïti : cent jours de transition, l’insécurité persiste sous le regard passif des « edgardistes » et des « conilistes » qui remplacent des « arielistes »

Cent jours après l’arrivée d’un conseil présidentiel de transition en Haïti, le pays continue de sombrer dans une insécurité galopante. En dépit des promesses de changement et de réformes, la situation demeure inchangée, sinon pire. Les dirigeants se lancent dans une valse de nominations, remplaçant les Ariélistes de l’ancien gouvernement défaillant et expiré par des Cornélistes ou Edgardistes, créant un spectacle quotidien de jeux de pouvoir sans fin.

Le gouvernement intérimaire haïtien aux yeux de la majorité de la population, joue un rôle de pompier maladroit, intervenant après les manifestations violentes des gangs pour annoncer, avec des discours redondants, des mesures hypothétiques. « Nous allons faire ceci, nous allons faire cela, » résonnent les paroles creuses à chaque attaque « programmée » de gangs en mission bien spécifique. Mais les actions concrètes sont rares, limitées à des réunions interministérielles et des conseils supérieurs de la police qui ne produisent que peu de résultats tangibles.

Des promesses vidées de leur substance

L’annonce du déblocage de 5 milliards de gourdes pour la rentrée des classes prévue en octobre a été faite en grande pompe. Chaque famille devrait recevoir entre 100 et 150 dollars américains, selon le ministre de l’Éducation Nationale. Cependant, la question fondamentale de la sécurité reste sans réponse. À la fermeture des classes, l’insécurité n’était pas résolue ; à l’approche de la réouverture, la situation demeure inchangée. Le pays est parsemé de déplacés, agressés dans des zones comme Carrefour-Feuilles, Canaan et, tout récemment, Gantier, un « nouveau territoire perdu » sous la coupe de Rameau Normil.

Quant aux milliards de gourdes annoncés, finiront-ils de la même manière que les millions confiés à Mirlande Manigat pour son HCT inutile ? Ou encore les milliards alloués pour le carnaval 2024 sans le moindre rapport officiel de la ministre Emmilie Prophète Milcé ?

Un quotidien insoutenable

Le quotidien du peuple haïtien est ponctué de misère et de nombreux obstacles. Les principales routes nationales sont obstruées, et voyager de Port-au-Prince à Cabaret implique de payer des droits de passage exorbitants.

La situation est tout aussi difficile pour quitter Gonaïves, la cité de l’indépendance, vers Port-au-Prince, où plusieurs postes de péage se dressent sur le chemin des voyageurs. Le coût des marchandises à Gonaïves est prohibitif, avec un gallon de carburant à 800 gourdes. De plus, la compagnie électrique est inexistante dans cette ville historique, où l’acte d’indépendance a été rédigé il y a plus de 200 ans.

Un avenir incertain

Parallèlement, le gouvernement oriente ses efforts vers les élections. Mais pour qui ? Un conseil électoral provisoire est en cours de formation, mais les combines et les marchandages perdurent. Les partis politiques se disputent la nomination de leurs candidats préférés, négligeant souvent l’intérêt général au profit de leurs intérêts particuliers.

Haïti semble piégée dans un cycle sans fin de promesses non tenues et de crises récurrentes. Les cent jours de transition n’ont apporté aucun répit, laissant la population dans l’attente d’un changement qui ne se matérialise jamais. La question demeure : Haïti trouvera-t-elle un jour le chemin de la stabilité et de la prospérité, ou continuera-t-elle à naviguer dans les eaux troubles de l’incertitude et de l’insécurité ?

Cependant, le peuple devrait-il suivre la route tracée par les trois conseillers-présidents accusés de corruption ou remettre en question l’impunité persistante ?

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Écrit par: Viewcom04

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